L'Ordre national du Québec - Honneur au peuple du Québec - La plus haute distinction décernée par le gouvernement du Québec.

Léo Arbour (1912 – 2003)

Chevalier (2001)

Né à Pointe-du-Lac en 1912, Léo Arbour est sculpteur professionnel depuis 1940. Alors qu'il était enfant et qu'il s'amusait à créer des figurines et des statuettes dans la glaise du lac Saint-Pierre, cet amour pour le dessin contribuera à faire naître en lui une passion nommée sculpture.

L'abbé Albert Tessier le poussant à poursuivre dans cette voie, il entre à l'École des arts appliqués de Montréal. Ses maîtres sont Bernard Dagenais, Elzéar Soucis et Paul-Émile Borduas. Il rencontre même Alfred Laliberté.

Sa formation terminée, le curé Poisson de Pointe-du-Lac lui donne sa première commande. Ayant le sens de l'entrepreneuriat, il profite de la présence du chemin du Roy et de la venue des touristes y passant pour vendre les statuettes et les figurines qu'il fabrique dans son atelier. Les contrats arrivent d'un peu partout. Ainsi, il sculpte une statue de l'Assomption d'une hauteur de 10 pieds pour l'église Notre-Dame-de-l'Assomption, à Edmonton en Alberta, et différentes œuvres en France, aux États-Unis, en Afrique et au Québec. Dans la région, il est l'auteur de l'ensemble des sculptures et figurines pour la crypte du père Frédéric, de même que pour les églises de Saint-Tite, Sainte-Thècle, Cap-de-la-Madeleine, Charrette, Trois-Rivières, Shawinigan. Le Musée de Leningrad, en Russie, possède même sa sculpture « Bénédiction du jour de l'An ».

Aujourd'hui encore, il répond avec ferveur à ceux qui font appel à lui. D'ailleurs, depuis quinze ans, il fait, à la demande du musée religieux de Valleyfield, la sculpture des béatifiés de Rome. S'il n'a jamais accepté d'élèves dans son atelier, il a tout de même enseigné au Séminaire de Trois-Rivières, de même qu'à l'École technique, et il a prodigué avec générosité quelques conseils à de jeunes sculpteurs qui lui rendent visite.

Avec constance, calme et exigence, tant sur le plan personnel que sur le plan professionnel, il entame le bois, surtout le noyer, avec ses gouges. Il est difficile de compter, avec exactitude, l'ensemble de ses chemins de croix, de ses statues pour maîtres-autels, de ses corpus, de ses reliefs représentant la Vierge-Marie ou d'autres saints et saintes. Avec assiduité, il a contribué à orner, en faisant usage de l'imagerie traditionnelle, les églises et les chapelles, et ce, non seulement en Mauricie principalement, mais aussi à l'étranger.

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