L'Ordre national du Québec - Honneur au peuple du Québec - La plus haute distinction décernée par le gouvernement du Québec.

Théodora Dupont (1895 – 1999)

Chevalière (1988)

Elle naît dans une famille nombreuse, à Rivière-Ouelle, le 27 décembre 1895.

Son père, Joseph Lizotte, cultivateur, exploite des pêches fixes au bord du fleuve et il remet en opération la pêche aux marsouins de Rivière-Ouelle.

Elle fait des études modestes au Couvent de Rivière-Ouelle, à la suite desquelles, en plus d'aider sa mère à tenir la maison, elle assiste son père dans la tenue des comptes de la pêche aux marsouins.

Elle se marie à vingt-deux ans à François-Joseph Raymond, un cultivateur de St-Denis, le village voisin. Elle mène la vie des jeunes femmes québécoises d'alors: grossesses et accouchements fréquents, soins des enfants, travaux de la ferme et de la maison, vie partagée avec la belle-famille. Elle commence alors à s'impliquer dans le cercle local des Fermières: cette implication durera toute sa vie.

À trente-trois ans, enceinte de son septième enfant, elle devient veuve au cours de l'épidémie de grippe espagnole. Elle est alors chef de famille, doit aussi prendre soin de ses beaux-parents âgés et malades et la plupart du temps, s'acquitte elle-même des travaux de la ferme. En pleine crise économique, le revenu de la ferme ne suffit pas à payer le salaire d'un employé. Elle reste veuve pendant sept ans.

À cette époque, en plus de s'impliquer dans le mouvement des Fermières (comme présidente pendant plus de dix ans), elle agit comme sage-femme et elle ensevelit les morts jusqu'à la venue des entreprises de pompes funèbres.

En 1935, elle se remarie à Albert Dupont et met au monde quatre enfants: elle accouche de son quatrième à plus de quarante-huit ans. En 1948, elle devient veuve pour la deuxième fois avec deux enfants dépendants. De nouveau chef de famille, elle continue, en partie, les activités de son mari comme agent d'assurances et secrétaire de la Commission scolaire locale. Elle s'implique alors dans la Coopérative de consommation et dans le mouvement Lacordaire à titre de présidente pendant plusieurs années.

À l'âge de 74 ans, comme ses forces physiques déclinent, elle commence à rédiger ses mémoires. Elle les fait lire sur place à ses nombreux parents et amis qui viennent la visiter. Elle est surprise de l'intérêt qu'elle suscite et en fait successivement plusieurs courts tirages, à compte d'auteur. En 1980, elle les publie avec le Musée François Pilote de La Pocatière. En 1981, à 85 ans, elle reçoit le Prix de la Société St-Jean-Baptiste diocésaine pour son engagement social.

En 1985, le jour de son 90e anniversaire, elle publie son second livre «Et la vie continue».

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