L'Ordre national du Québec - Honneur au peuple du Québec - La plus haute distinction décernée par le gouvernement du Québec.

Jean-Claude Labrecque (1938 – 2019)

Chevalier (2009)

Jean-Claude Labrecque a évolué dans le cinéma d’ici comme réalisateur, directeur de photographie, scénariste et producteur. Artiste d’exception en quête constante de vérité, il était un témoin actif du Québec, comme en fait foi sa filmographie riche de documentaires. Il savait raconter avec justesse le Québec en tant que peuple et faire entrer dans l’histoire les événements de l’actualité dont il s’inspirait.

M. Labrecque naquit à Québec en 1938. En 1965, le producteur Jacques Bobet le mit à l’essai comme réalisateur. Avec 60 cycles, qui suit une épreuve cycliste se déroulant au Québec, le jeune technicien confirma son talent de réalisateur et se vit ainsi confier la tâche de filmer des événements importants, comme le déplacement officiel du général de Gaulle au Québec, la Nuit de la poésie 1970 et les 21es Jeux olympiques. Les documentaires qu’il a signés, par la suite, s’intéressaient souvent à des Québécoises et Québécois d’exception, par exemple le chansonnier Claude Léveillée, C.Q., l’homme de théâtre Émile Legault, le frère André, le musicien André Mathieu et le politique Bernard Landry, G.O.Q. En 2008, il sortit, à l’occasion des festivités du 400e anniversaire de sa ville natale, le moyen métrage Infiniment Québec. En 2015, il offrit au public son dernier film : Sur les traces de Maria Chapdelaine.

On ne peut parler de M. Labrecque, directeur photographique de tous ses documentaires, sans insister sur sa maîtrise de la caméra. Avant d’être réalisateur, il était déjà l’un des meilleurs caméramans du jeune cinéma québécois des années soixante. Dans sa filmographie d’alors, qui compte notamment Le chat dans le sac et La vie heureuse de Léopold Z, il affirmait déjà un style marqué par l’acuité du regard et la polyvalence de la caméra. Et même s’il a ultérieurement réalisé une quarantaine de films et trois téléséries, il n’a jamais cessé d’assurer le cadrage et la direction photographique, notamment pour les cinéastes Fernand Dansereau (De l’autre côté de la lune), Bernard Émond (Contre toute espérance) et Michel Moreau (Les trois Montréal et Une enfance à Natashquan).

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