Vous êtes né à Montréal, et vous étiez, dit-on, un enfant prodige : à 14 ans, vous obteniez une bourse pour étudier la direction d’orchestre.
Encore adolescent, vous fondiez un orchestre : l’Orchestre philharmonique des jeunes de Montréal. À 18 ans, vous étiez chef d’orchestre adjoint du Toronto Symphony Orchestra. Par la suite, guidé tout autant par votre talent que par le goût de voir du pays, vous dirigez des orchestres à travers le Canada : l’Orchestre symphonique de Thunder Bay, de Regina, de Kitchener-Waterloo, l’Orchestre de Radio-Canada à Winnipeg, l’Orchestre symphonique de la Nouvelle-Écosse et, surtout, l’Orchestre philharmonique de Hamilton, dont vous avez assuré la direction musicale pendant vingt ans. Vous y avez même institué un festival musical familial en 1988 : le Boris Brott Music Festival. Partout où vous êtes passé, vous avez élevé la qualité de ces orchestres, faisant de vous l’un des plus grands promoteurs de la musique symphonique au Canada.
Vous avez été chef invité à travers le monde entier et, depuis 2000, vous êtes le directeur artistique de l’Orchestre de chambre de McGill, dont votre père a été à l’origine et à qui vous avez succédé. Poursuivant la tradition qu’il a instaurée, vous vous faites un point d’honneur d’interpréter des œuvres de compositeurs québécois.
Vous êtes, par ailleurs, un conférencier extrêmement recherché. Vous donnez quelque trente-cinq conférences par année au sein d’entreprises du Fortune 500, afin d’en motiver les employés par une analogie avec la musique — pourquoi pas.
Vous êtes un phénomène de la musique et de l’accomplissement comme feu vos parents d’ailleurs qui sont, eux aussi, membres de l’Ordre national.
Boris Brott, au nom du peuple du Québec, je vous fais officier de l’Ordre national du Québec.
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