Né en Afrique du Sud en 1920, Maurice McGregor obtient son diplôme de médecine de l'Université Witwatersrand, à Johannesburg, en 1942. Durant la Seconde Guerre mondiale, il sert activement dans l'armée à l'intérieur du South African Medical Corps qu'il quitte avec le grade de capitaine. De 1946 à 1950, il poursuit ses études en médecine interne et cardiologie, d'abord au Johannesburg Hospital et à l'Université Witwatersrand, puis à Londres, au National Hospital, au Hammersmith Hospital et au National Heart Hospital. De 1950 à 1957, mis à part une année passée au Harvard School of Public Health, il occupe des postes d'enseignement et de clinique à l'Université Witwatersrand et au Johannesburg Hospital.
Le docteur McGregor s'installe au Québec en 1957. Cette année marque le début d'une longue et fructueuse association avec l'Université McGill et l'Hôpital Royal Victoria. À l'Université McGill, il est reçu professeur en 1963, puis il devient doyen de la Faculté de médecine de 1967 à 1972, après quoi il occupe le rang de vice-principal de 1972 à 1974. Cardiologue rattaché à l'Hôpital Royal Victoria dès son arrivée à Montréal, il occupe successivement les postes de directeur de la Cardiovascular Division, de 1972 à 1974, et de physician-in-chief, de 1974 à 1979.
En 1984, l'Université Witwatersrand, son alma mater, lui demande d'assumer la responsabilité de doyen de la Faculté de médecine. Sous sa direction, durant une période difficile de l'apartheid, le pourcentage des personnes de race noire, admises parmi les nouvelles inscriptions en médecine dans cette université, passe à 30 p. 100, alors qu'il était de 10 p. 100 auparavant. De retour au pays en 1988, Maurice McGregor accepte la responsabilité de président-fondateur du Conseil d'évaluation des technologies de la santé du Québec; il en fera un précieux instrument d'amélioration du système de santé québécois et un modèle reconnu à l'échelle internationale.
À son actif, ce scientifique a plus de 160 publications couvrant un large éventail de sujets dans les domaines de la cardiologie clinique, de la recherche fondamentale, de l'éducation médicale et des politiques de santé. On lui reconnaît des contributions originales et déterminantes pour la compréhension de l'hypertension pulmonaire et de l'ischémie coronarienne. Une grande rigueur scientifique et un profond respect de l'être humain caractérisent l'enseignement de ce professeur de clinique qui a marqué un grand nombre de médecins.
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