L'Ordre national du Québec - Honneur au peuple du Québec - La plus haute distinction décernée par le gouvernement du Québec.

Jean-Louis Gagnon (1913 – 2004)

Chevalier (1994)

Né à Québec le 21 février 1913, M. Gagnon a fait ses études au Collège Sainte-Marie et au Collège Brébeuf à Montréal et obtient son baccalauréat à l'Université d'Ottawa en 1935.

Il prend une part active à la fondation d'une revue nationaliste, Vivre. En 1935, il dirige La Voix de l’Est. En 1940, il est nommé rédacteur en chef du quotidien de Québec, L'Événement-journal. Un an plus tard, il part pour l'Afrique, à Accra, en Côte d'Or (Ghana), comme directeur de l'unité de radio-diffusion de l'Afrique occidentale. De 1943 à 1945, il fait partie de l'agence internationale de nouvelles France-Presse comme chef de bureau à Montréal, puis à Washington. En 1946, il est nommé directeur des services de publicité de la Brazilian Traction, Light and Power Company, à Rio-de-Janeiro.

À son retour au pays, il fonde La Réforme et les Écrits du Canada français. Il devient successivement rédacteur en chef des quotidiens Le Canada et La Presse (1958). Le 5 septembre 1961, il fonde Le Nouveau Journal dont il est aussi rédacteur en chef et directeur général jusqu'à sa disparition, le 21 juin 1962. Il apparaît fréquemment à la télévision et à la radio à titre de commentateur. Il se fait connaître par ses sorties contre l'Union nationale.

Il est membre de l'Académie canadienne-française, du Conseil des Arts, de la Société royale du Canada. En 1962, il remporte le Grand Prix du journalisme. Commissaire de la Commission royale d'enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme, il en devient co-président en 1968, à la mort d'André Laurendeau. En 1969, il est nommé directeur d'Information-Canada et, trois ans plus tard, ambassadeur du Canada auprès de l'UNESCO, à Paris.

Journaliste prolifique, Jean-Louis Gagnon a d'abord publié deux ouvrages : Le Vent du large (1944), La Mort d'un nègre (1961). Ses mémoires paraissent sous le titre commun d'Apostasies (tome 1 en 1985, tome 2 en 1987, tome 3 en 1989) dont Cyrille Felteau déclare la lecture « indispensable à quiconque veut connaître et comprendre de l'intérieur une époque tourmentée »... Son style, il l'a appris chez les journalistes de combat et il l'explique lui-même dans son essai, Le Journalisme, de 1945 à nos jours, publié dans le quatrième volume de l'Histoire de la littérature française du Québec : « Jos Barnard et Edmond Chassé devaient m'enseigner patiemment comment faire un « papier » destiné à la une et, plus tard, un journal. C'est au contact d'Olivar Asselin et dans les livres de Victor Barbeau que, pour toutes fins pratiques, j'ai refait mes classes de grammaire, que j'ai appris le français ou du moins à le respecter. Et enfin c'est Valdombre qui m'initia au combat en m'apprenant qu'une plume bien taillée vaut un stylet ».

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