Germaine Huot figurait parmi les pionnières québécoises de l’orthophonie-audiologie, discipline paramédicale centrée sur les troubles de la communication et du langage.
Mme Huot naquit à Montréal en 1919. Dès la vingtaine, elle se fit bénévole à l’hôpital Sainte-Justine, où elle bénéficiait des enseignements de la seule thérapeute chargée des cas d’orthophonie, autodidacte de surcroît, qui l’avait convaincue de l’assister dans son travail de rééducation de la parole. En 1952, Gustave Gingras, qui avait fondé l’Institut de réadaptation de Montréal, cinq ans plus tôt, la prit sous son aile. Il lui obtint une bourse qui lui permit de suivre des études de 2e cycle, en Illinois, à la School of Speech Correction and Audiology de l’Université Northwestern. En 1954, Mme Huot obtint son diplôme. Par la suite, à deux reprises, elle alla se perfectionner à l’Université Northwestern.
En 1956, elle se vit offrir la direction du service d’orthophonie de l’Institut de réadaptation de Montréal. La même année, elle a implanté, à l’Université de Montréal, le premier programme de maîtrise en orthophonie-audiologie au Canada. Jusqu’en 1961, elle en assura la direction.
En 1961, à l’hôpital Hôtel-Dieu Saint-Vallier de Chicoutimi, elle a mis sur pied le service d’orthophonie-audiologie. En 1962, elle poussa fort, par l’intermédiaire de la Société de logopédie et d’audiologie de la province de Québec (S.L.A.P.Q.), dont elle était l’une des artisanes de la première heure, pour que soit encadré légalement l’exercice de l’orthophonie-audiologie. L’année suivante, Québec a adopté la Loi des orthophonistes et des audiologistes, laquelle introduisait notamment la notion de titres réservés pour les membres de la S.L.A.P.Q., qui a pris alors le nom de Société d’orthophonie et d’audiologie de la province de Québec.
De 1965 à 1967, après quatre années passées à Chicoutimi, Mme Huot œuvra dans trois hôpitaux de Québec, et ce, toujours dans son domaine. En 1968, elle fut recrutée pour le futur service d’orthophonie-audiologie de la clinique de l’Université de Sherbrooke. En 1969, celle-ci amorçait ses activités, et Mme Huot commença donc non seulement à bâtir le service d’orthophonie-audiologie, mais encore à fournir, en tant que chargée de cours, de l’enseignement clinique aux étudiants et étudiantes de la Faculté de médecine de l’Université de Sherbrooke.
En 1975, elle quitta Sherbrooke pour l’agglomération montréalaise. Pendant les dix années suivantes, elle fut l’orthophoniste attitrée à la commission scolaire Sainte-Croix, qui desservait, à l’époque, Saint-Laurent, Outremont et Mont-Royal, soit au total dix-huit écoles primaires francophones et anglophones.
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