L'Ordre national du Québec - Honneur au peuple du Québec - La plus haute distinction décernée par le gouvernement du Québec.

Pierre Nadeau (1936 – 2019)

Chevalier (1992)

Au fil des ans, Pierre Nadeau a été, dans le paysage télévisuel québécois, notamment journaliste d’actualités, grand reporteur, chef d’antenne de nombreuses soirées électorales et animateur de diverses émissions d’affaires publiques. Communicateur à l’intelligence redoutable et intervieweur de talent, il affichait un style direct, une diction parfaite et un sens poussé de la vulgarisation. Sur plusieurs décennies, il est demeuré une figure dominante de l’information, avec une solide cote de confiance.

M. Nadeau naquit à Montréal en 1936. Après des études classiques au collège Jean-de-Brébeuf, il intégra les sciences politiques à l’Université de Montréal.

En 1956, il amorça un parcours journalistique, et ce, comme annonceur et reporteur à la station radiophonique de Rimouski, CJBR. L’année suivante, il rejoint la Société Radio-Canada à Montréal. Mais il a démissionné pour se rendre, en 1958, avec sa toute nouvelle épouse, alors comédienne, à Paris; il en a profité pour suivre des cours d’art dramatique et effectuer un stage d’une demi-année à la Radiodiffusion-télévision française.

De retour dans la métropole québécoise, il fut réengagé par la Société Radio-Canada, en 1959, année où, dès le printemps, il devint reporteur pour le nouveau quart d’heure radiophonique Métro-magazine, créé spécialement à l’intention de l’auditoire de la région montréalaise. En 1962, on lui confia, et ce, pour huit ans, l’animation de l’émission télévisuelle Caméra, qui l’a poussé à sillonner le monde. En 1963 et 1964, on l’a vu, comme reporteur télé, se placer ostensiblement au centre de l’action dans le magazine quotidien Aujourd’hui, lequel était diffusé après le bulletin de nouvelles de soirée. En 1965, on le nomma correspondant, à Paris, du service des actualités, fonction qu’il a tenue pendant trois ans. À la fin de 1968, M. Nadeau revint s’ancrer à Montréal pour, surtout, faire de l’animation radio et télé.

Il n’a pas tardé à lancer la nouvelle émission radiophonique d’information Le monde maintenant, puis il s’appropria, à la rentrée 1969, Le Point, qui venait de prendre la place du Téléjournal de 23 h.

De 1970 à 1973, il était en poste à Toronto, où il poursuivait son travail d’animateur et de grand reporteur.

En 1973, à Montréal, il prit la barre du nouveau magazine télévisé Le 60. Centrée sur l’actualité canadienne et internationale, cette émission hebdomadaire aux grandes cotes d’écoute l’a amené à couvrir, sur le terrain, des moments forts, par exemple la guerre du Vietnam, le conflit israélo-arabe et la chute du régime chilien sous Salvador Allende. À partir de 1975, M. Nadeau était remplacé par André Payette comme animateur de l’émission.

De 1977 à 1978, il animait Télémag, digne successeur du 60.

En 1979, surfant sur son vedettariat, il quitta la Société Radio-Canada et fonda la maison audiovisuelle Les Productions du Sagittaire. Avec cette dernière, il a produit et coproduit, pendant les deux décennies suivantes, pour le compte de différents diffuseurs, des émissions qui ont marqué le paysage télévisuel québécois.

En 1979-1980, il présentait, sur les ondes de la Société de radio-télévision du Québec, Les lundis de Pierre Nadeau, une émission-débat axée sur des sujets d’actualité, où défilaient les plus grands noms du Québec. De 1982 à 1984, il offrait, avec la même société publique, Pierre Nadeau rencontre, une émission d’entretiens. Au cours de cette période, il produisait, pour la télévision de Radio-Canada, une série de grands dossiers pour l’émission mensuelle L’observateur.

De 1984 à 1989, il était coanimateur du magazine Le Point, diffusé du lundi au vendredi à la télévision de Radio-Canada. Il excellait à y faire comprendre les enjeux internationaux au vaste auditoire, tout particulièrement par ses multiples reportages effectués à l’étranger.

En 1994, il fut nommé délégué du Québec à Boston, poste qu’il a occupé pendant un an.

En 1996, il retourna à la télévision de Radio-Canada, où il pilota le magazine hebdomadaire Enjeux.

Puis, il quitta le petit écran, avant d’y figurer, une toute dernière fois, en animant, au début des années 2000, dans Pierre Nadeau rencontre, une série de grands entretiens qui mettait en vedette des personnalités québécoises marquantes de la scène politique, médiatique, culturelle ou encore sportive.

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