Le 16 février 2025, Jean-Denis Gendron, acteur important de la protection de la langue française, s’est éteint à l’âge de 100 ans. Ses réalisations, en phonétique et en linguistique, notamment, ont été nombreuses et très porteuses.
M. Gendron était une figure de premier plan dans le dossier de l’adoption du français comme langue officielle et comme langue du travail du Québec. C’est lui qui avait présidé, de 1968 à 1972, la Commission d’enquête sur la situation de la langue française et sur les droits linguistiques au Québec, dont il avait corédigé le rapport déposé en décembre 1972. Son travail colossal dans le cadre de la Commission avait fait de lui l’un des acteurs clés de la politique linguistique du Québec.
Mais bien plus tôt, Jean-Denis Gendron s’était illustré comme l’un des pionniers des études de phonétique au Québec, en tant que professeur à l’Université Laval dès 1950, où il avait fondé le laboratoire de phonétique instrumentale. Il avait ainsi donné un second souffle à la recherche en phonétique articulatoire, en mettant au point et en utilisant des instruments nouveaux d’enregistrement et d’analyse. Ses travaux portaient sur la prononciation québécoise et s’étaient retrouvés dans une série de publications. Jean-Denis Gendron avait également participé, en 1960, à la mise sur pied du Département de linguistique, tout en intervenant dans le développement du Département de linguistique de la Faculté des lettres et de l’Université. Il avait d’ailleurs été nommé vice-doyen de la Faculté des lettres de 1968 à 1970.
M. Gendron avait reçu en 1992 l’insigne d’officier de l’Ordre national du Québec pour l’ensemble de son œuvre. De plus, il était récipiendaire du prix Acfas Marcel-Vincent, officier de l’Ordre des Palmes académiques de France, membre de l’Ordre des francophones d’Amérique, et membre de la Société royale du Canada.
Mise en ligne : 25 février 2025
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