Pour la toute première fois, à l'automne prochain, sera remis le prix Marie-Andrée-Bertrand, en vue de rendre hommage à une chercheuse ou à un chercheur ayant contribué de façon significative à la mise en œuvre et au développement d'innovations sociales d'importance, conduisant ainsi au mieux-être des personnes et des collectivités.
Le prix Marie-Andrée-Bertrand vient s'ajouter aux cinq autres prix scientifiques existants. Le domaine culturel en compte sept.
Universitaire atypique, Marie-Andrée Bertrand est reconnue comme une pionnière de la recherche en criminologie au Québec. Dès le début de sa prolifique carrière, elle est vivement intéressée par les questions touchant la justice sociale et la recherche de l'égalité. À l'écoute des réalités des groupes minoritaires et marginaux, elle fait progresser la cause de la politique des drogues et de la situation pénale des femmes. D'avis que le droit pénal n'est pas le bon outil pour s'attaquer aux problèmes d'abus de substances, elle va jusqu'à recommander la légalisation de la marijuana.
Madame Bertrand a été la première femme à obtenir un doctorat en criminologie de l'Université de Californie à Berkely, en 1967. Aussitôt diplômée, elle devient chargée d'enseignement puis professeure à l'École de criminologie de l'Université de Montréal, jusqu'en 1997. Elle signe plusieurs articles et écrits, notamment sur la question des femmes et du contrôle social.
Reçue à l'Ordre national du Québec en 2005 comme officière pour l'ensemble de sa carrière, elle a été membre du Conseil de l'Ordre jusqu'à son décès, survenu en mars 2011. Elle avait 85 ans.
Les Prix du Québec, qui célèbrent leur 35e anniversaire cette année, constituent la plus haute distinction décernée par le gouvernement du Québec pour témoigner de la reconnaissance de la société envers des personnes qui ont participé activement à l'avancement social et scientifique du Québec.
La période de mise en candidature pour l'édition 2012 est en cours jusqu'au 5 avril prochain.
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