Grande intellectuelle, mais praticienne efficace, Michèle Stanton-Jean s’est démarquée par le parcours diversifié qu’elle a accompli pour le mieux-être collectif dans différents domaines : l’émancipation de la femme, l’éducation des adultes, la santé et l’éthique biomédicale. Si, aujourd’hui, les femmes ont leur juste place dans les manuels d’histoire, on le lui doit en bonne partie. Au sein du Comité international de bioéthique de l'UNESCO, dont elle a été vice-présidente puis présidente, Mme Stanton-Jean a travaillé avec énergie et compétence à forger la Déclaration universelle sur la bioéthique et les droits de l'homme,qui fut adoptée en 2005 par les 192 pays membres de l’UNESCO. En 2006, elle était élue présidente de la Commission canadienne pour l’UNESCO.
Michèle Stanton-Jean est née à Québec en 1937. Elle a obtenu une maîtrise en andragogie (1974) ainsi qu’en histoire (1975) de l'Université de Montréal, et occupé plusieurs postes importants dans la fonction publique fédérale et québécoise. De 2001 à 2007, elle a participé à la Commission de l'éthique de la science et de la technologie du Québec. Actuellement, elle est vice-présidente du conseil d’administration du Fonds de recherche en santé du Québec et, depuis octobre 2005, chercheuse invitée au Centre de recherche en droit public de la Faculté de droit de l'Université de Montréal.
Depuis longtemps, Mme Stanton-Jean ne cesse de se démarquer par sa forte aptitude à agir en tant qu’« intellectuelle publique », capable de communiquer son savoir et son savoir-faire de manière sensible face aux enjeux liés à la prise de décision publique et à l’action sociopolitique. On peut affirmer que ses interventions ont marqué l’évolution d’importants dossiers sociaux au sein de la société canadienne. Il en va ainsi de l’éducation des adultes et de plusieurs questions de santé et d’éthique biomédicale, ces dernières croisant, le cas échéant, les dossiers intéressant les femmes.
Mme Stanton-Jean a présidé la Commission d’étude sur la formation des adultes, appelée commission Jean, dont les travaux très marquants ont fait l’objet d’un rapport auquel elle a largement contribué et qui sert encore aujourd’hui de référence à de nombreux praticiens de l’éducation des adultes. Rédactrice de nombreux articles et de chapitres d’ouvrages, elle a publié en 1974 Québécoises du XXe siècle et, en 1982, à titre de coauteure, le livre phare Histoire de femmes au Québec depuis quatre siècles.
Michèle Stanton-Jean est titulaire d’un doctorat honorifique de l’Université Concordia et d’un diplôme honorifique du Collège Dawson pour son travail accompli en matière d’éducation des adultes.
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