André Chagnon était une figure de proue de l’innovation technologique et de la création de produits et de services d’avant-garde dans l’industrie des télécommunications et du divertissement. Il a marqué le Québec à plus d’un titre, particulièrement comme président du Groupe Vidéotron.
André Chagnon était né à Montréal en 1928. Il avait démarré dans le monde des affaires, en 1957, en tant qu’entrepreneur-électricien. Dix ans plus tard, il occupait le poste de président de Vidéotron, une compagnie régionale de télédistribution qui est ensuite devenue l’une des plus importantes au Canada.
En 1986, le Groupe Vidéotron a acquis la majorité des droits de vote de Télé-Métropole, la plus importante station de télévision française privée du Québec. En 1988, il s’est implanté au Royaume-Uni et a fait une percée dans les domaines de la télédiffusion sans fil et de la télédistribution privée aux états-Unis. à la tête de Vidéotron, André Chagnon s’était démarqué par son esprit novateur, notamment pour le système multimédia Vidéoway, commercialisé au Canada, au Royaume-Uni et aux états-Unis. En 1994, à l’initiative de M. Chagnon, sept partenaires, dont le Groupe Vidéotron, annonçaient la création du consortium UBI (universalité, bidirectionnalité et interactivité) pour l’implantation de l’autoroute de l’information.
En 1994, André Chagnon avait été nommé au Conseil consultatif sur l’autoroute de l’information, chargé de guider le gouvernement canadien. Il faisait ainsi partie des quatre acteurs industriels qui ont représenté le Canada à la Conférence ministérielle du G7 sur la société de l’information, tenue à Bruxelles, en Belgique, en 1995.
André Chagnon était engagé auprès de l’organisme Portage, qui vient en aide aux personnes aux prises avec des problèmes de toxicomanie, et ce, depuis l’existence de ce dernier. Il consacrait également beaucoup de temps et d’énergie à la Fondation Lucie-et-André-Chagnon, qui œuvre, auprès des familles, à la prévention de la pauvreté et de la maladie.
André Chagnon était grand lauréat du Prix des communications (1983), décerné par le ministère des Communications du Québec. Il avait également reçu la médaille d’excellence édouard-Montpetit, pour son rôle de premier plan dans le domaine économique et son engagement dans le secteur des communications. En 1994, il avait reçu le prix Ted-Rogers-et-Velma-Rogers-Graham, de l’industrie canadienne de télédistribution. En 1995, il avait obtenu un doctorat honoris causa en sciences de l’administration de l’Université Laval, pour ses qualités exceptionnelles de gestionnaire et son rôle dans l’implantation de l’autoroute de l’information. De plus, en 2000, à La Nouvelle-Orléans, aux états-Unis, André Chagnon avait reçu le prix Groundbreaker, décerné par Multichannel News International, qui honore l’innovation dans l’industrie de la télévision payante et des télécommunications.
En 2002, André Chagnon avait été intronisé au Temple de la renommée de l’entreprise canadienne, en reconnaissance de sa contribution à la croissance économique du pays. En 2003, lors de la 35e Conférence internationale annuelle de Banff sur les sciences comportementales, le Centre d’excellence pour le développement des jeunes enfants, un organisme créé par Santé Canada, avait remis conjointement à André Chagnon, à Margaret Norrie McCain et à John Fraser Mustard le prix Contribution exceptionnelle au développement des jeunes enfants. La même année, M. Chagnon avait été honoré du titre de grand bâtisseur québécois des technologies de l’information et des communications par la Fédération de l’informatique du Québec. Il avait été fait officier de l’Ordre du Canada en 1993.
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