Née à Rouyn, détentrice d'un baccalauréat en pédagogie et d'une licence en sciences de l'éducation de l'Université de Montréal, elle poursuit en 1968-1969 des études doctorales à l'Université de Strasbourg puis à l'École pratique des hautes études de Paris (sur les systèmes d'enseignement supérieur). De retour au Québec en 1970, elle entre à la toute nouvelle Université du Québec à Montréal (UQAM) où elle participe à la création du premier bureau d'études institutionnelles avant d'assumer la coordination de la famille des arts.
Elle devient journaliste au Devoir en 1974 où elle occupe successivement divers postes jusqu'en 1985 : chroniqueur d'éducation, correspondante parlementaire à Québec, correspondante parlementaire à Ottawa, éditorialiste, rédactrice en chef. En 1980-1981, elle étudie les relations Québec-États-Unis à New York, à l'invitation de la Carnegie Endowment for International Peace.
Elle quitte Le Devoir en 1986 et exerce alors sa profession de façon autonome en tenant des chroniques dans divers médias : The Globe and Mail (Toronto), Le Soleil (Québec), L'Actualité (Montréal), Montreal Magazine, Forces (Montréal) et l'émission d'affaires internationales Table rase, à Radio-Québec. Durant la même période, elle est chargée de projets éducatifs pour la Fondation CRB à Montréal, vice-présidente de l'Institut canadien pour la paix et la sécurité internationales, membre du conseil du Théâtre du Nouveau Monde et membre du Comité canadien pour la décennie mondiale du développement culturel.
Elle revient au Devoir en 1990 pour en prendre la direction. Elle en assure le redressement et le retour à la rentabilité grâce à une restructuration financière complète de l'entreprise, à la révision en profondeur du contenu du journal, de sa présentation, de sa mise en marché. Elle y rédige les éditoriaux principaux et une chronique culturelle hebdomadaire.
Depuis une vingtaine d'années, elle donne régulièrement des conférences sur la politique et la culture québécoises à l'invitation de divers organismes, au Québec, au Canada, aux États-Unis et en Europe, et est invitée comme analyste ponctuelle à diverses émissions d'affaires publiques, en radio et télévision.
Elle détient cinq doctorats honoris causa : de l'Université Concordia (Montréal), de la State Universtiy of New York, de l'Université Laurentienne (Sudbury), de l'Université de Sherbrooke et de l'Université Laval (Québec).
Elle est l'auteure d'un recueil de chroniques culturelles et politiques, La passion du présent (Boréal, 1987) et de trois ouvrages de fiction : Marie suivait l'été, récit paru chez Boréal/Seuil en 1992, Choses crues, roman paru chez Boréal en 1995, et Quittes et doubles. Scènes de réciprocité, recueil de nouvelles édité chez Boréal en 1997. Tous ont été fort bien reçus par la critique et le public, et trois de ces ouvrages ont été mis en nomination pour le Prix du Gouverneur général du Canada.
Elle a reçu l'Ordre des francophones d'Amérique en 1993 et a été élue membre de l'Académie des lettres et des sciences humaines de la Société royale du Canada en 1994. Intronisée au Panthéon du journalisme canadien en 1996, elle recevait l'Ordre de la Pléiade en 1998.
Depuis sa nomination, Lise Bisonnette a été nommée, en 1998, présidente-directrice générale de la Grande Bibliothèque devenue, à la suite de fusions successives avec la Bibliothèque nationale du Québec et les Archives nationales du Québec, Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Elle a publié Toujours la passion du présent (1998), Un lieu approprié (2001), Des lettres et des saisons (2001) et La Flouve (2006).
En 2000, Lise Bissonnette a été nommée chevalier de l'Ordre de la Légion d'honneur par le gouvernement français. Après avoir reçu la médaille de l'Académie des lettres du Québec en 1999, elle en est devenue membre en 2004. L'Université du Québec à Montréal et l'Université de Montréal lui ont toutes deux décerné un doctorat honorifique.
(Mis à jour en mai 2007)
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