Sociologue de terrain et théologien ancré dans le réel, Jacques Grand’Maison se définissait lui-même comme étant un « progressiste conservateur » et un « réformiste radical ». Cet essayiste aux idées modernes, mais pétries par la sagesse du passé appartenait aux intellectuels québécois les plus prolifiques de sa génération, soit celle qui a été formée dans le Canada français traditionnel. Ses écrits, très porteurs, ont permis, sur plusieurs décennies, au Québec, de mieux appréhender les évolutions en marche.
M. Grand’Maison naquit à Saint-Jérôme en 1931. Après avoir fréquenté le grand séminaire de Montréal, il obtint une licence en sociologie de l’Université pontificale grégorienne (1962) et un doctorat en théologie de l’Université de Montréal (1965).
À partir de 1967, il enseigna à l'Université de Montréal, qu’il n’allait quitter que trente ans plus tard. Il devint directeur, en 1975, des collections À hauteur d'homme et Quelle? chez Leméac éditeur.
Lui-même auteur, il a publié, au cours de sa carrière, une cinquantaine de livres – essentiellement des essais –, dont un certain nombre ont été traduits en une ou plusieurs langues. Observateur critique et analytique de la société québécoise, il savait donner un sens et une perspective aux transformations en cours à des moments charnières. Plus largement, il sensibilisait ses contemporains aux enjeux fondamentaux d’un monde en transition.
Il a réalisé, en cascade, des ouvrages majeurs, notamment :
Sa pensée, nourrie d’érudition et de recherche-action, l’avait poussé à collaborer de manière assidue aux quotidiens La Presse et Le Devoir. Son pragmatisme l’avait mené à s’associer à des initiatives de sociologie appliquée en matière de développement régional et d’aménagement territorial (réformes agraires, industrielles, urbaines, etc.), particulièrement en Europe.
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