Née à Québec le 25 juillet 1900, madame Hélène Grenier fit carrière comme bibliothécaire à titre de directrice des bibliothèques scolaires de la Commission des écoles catholiques de Montréal.
Après avoir complété des études classiques, elle a poursuivi des études à la Sorbonne et à l'Institut catholique de Paris, de 1923 à 1925. Elle obtient, en 1932, un certificat en bibliothéconomie de l'Université McGill.
Auteur d'un ouvrage intitulé La musique symphonique, de Monteverdi à Beethoven, l'un des premiers à avoir paru au Québec sur le sujet, madame Grenier a joué un rôle de pionnière pour promouvoir la diffusion de la musique classique. En 1934, elle participa, à titre de bénévole, à la fondation des Concerts symphoniques de Montréal qui deviendront, plus tard, l'Orchestre symphonique de Montréal. Les «Matinées symphoniques» dont elle est à l'origine ont permis à plusieurs générations de jeunes Québécois de découvrir la musique classique à l'occasion des concerts présentés à l'Auditorium Le Plateau, au Parc Lafontaine. Elle fut secrétaire et rédactrice de cet organisme entre 1935 et 1948. Les recherches qu'elle y fit l'amenèrent à la préparation d'une thèse de maîtrise publiée en 1944 à l'Université de Montréal, sous le titre de Les précurseurs de la musique symphonique (1600-1750). Elle enseigna, plus tard, l'histoire de la musique au Thomas Moore Institute for Adult Education.
Première présidente de la Ligue de la jeunesse féminine au cours des années 1927 et 1928, Hélène Grenier poursuivit discrètement son action au sein du mouvement féministe qu'animait, entre les deux Guerres, madame Thérèse Casgrain.
Madame Grenier est à l'origine de la bibliothèque des professeurs de la Commission des écoles catholiques de Montréal qui deviendra l'une des plus grandes bibliothèques pédagogiques du Québec. Entourée d'une équipe, elle crée, au cours des années '50, un réseau de bibliothèques scolaires. En moins de cinq ans, le nombre de bibliothèques pour les écoles élémentaires fut porté à 240 alors que les écoles de niveau secondaire étaient dotées d'une douzaine de grandes bibliothèques. Madame Grenier apporta ainsi une contribution de taille pour l'éveil des jeunes Québécois à la lecture.
À sa retraite, en 1961, la Commission des écoles catholiques de Montréal lui décerna l'Ordre du mérite scolaire avec le titre de Commandeur.
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