Grand comédien, Guy Provost a marqué l’histoire du Québec au théâtre, à la télévision et au cinéma. Passant d’un mode d’expression à un autre avec la même ferveur, il a tenu des rôles inoubliables et il a été un modèle pour plusieurs comédiens.
Guy Provost est né à Hull, en 1925. Il apprend d’abord son art en France, grâce à une bourse d’études octroyée par le gouvernement du Québec en 1948. Par la suite, il jouera à la Comédie de Saint-Étienne pendant deux ans, pour ensuite faire partie de la prestigieuse équipe du Théâtre national populaire dirigé par Jean Vilar, en compagnie des Gérard Philipe, Philippe Noiret, Maria Casarès, et tant d’autres. Fort d’un succès bien mérité, il revient au Québec, en 1955, où de nombreux contrats l’attendent. Dès les débuts de la télévision, il anime La vie qui bat. Son rôle d’Alexis dans Un homme et son péché l’élève immédiatement au rang de vedette. Les cinéphiles se souviendront aussi de lui dans Les ordres, de Michel Brault (1974), où il incarne avec sobriété le rôle d’un médecin d’une clinique de quartier emprisonné pour activités subversives.
La carrière de Guy Provost a été couronnée par le Prix de la meilleure interprétation, que lui a remis l’Association québécoise des critiques de théâtre en 1987; par le Masque Hommage aux Compagnons de Saint-Laurent en 1996, et par le Gémeaux de la meilleure interprétation masculine en 1996 et en 1997. Guy Provost a été nommé officier de l’Ordre du Canada en 2003. Très engagé socialement, il a été président d’honneur, porte-parole et gouverneur émérite de la campagne annuelle de financement de la Fondation du Centre hospitalier de soins de longue durée de Hull, qui lui a aussi décerné le titre de Grand Bénévole, en 1997.
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