Que ce soit à titre de journaliste, d’enseignant, d’avocat, d’élu ou d’homme d’affaires, Clément Richard s’est appliqué, tout au long de sa carrière, à faire rayonner les arts et la culture. Visionnaire, il était l’un des acteurs clés de la culture québécoise post-Révolution tranquille.
M. Richard est né à Québec, en 1939. Licencié en droit de l’Université Laval, il a été admis au Barreau du Québec en 1965.
En sa qualité d’avocat, M. Richard a représenté le Front commun intersyndical, en 1972 et en 1975, la Confédération des syndicats nationaux devant la commission Cliche, en 1974-1975, puis l’Association des gens de l’air du Québec en 1975-1976. Il s’était alors battu avec acharnement, dans des conditions difficiles, pour la reconnaissance du français dans les communications aéronautiques au Québec.
Candidat du Parti québécois à l’élection générale de 1976, M. Richard a été élu député de Montmorency. Entre 1976 et 1980, il a assumé la présidence de l’Assemblée nationale, un mandat au cours duquel il a su apporter de nombreux changements à l’institution. Puis il a été nommé ministre des Communications, sous René Lévesque. Il a été réélu député lors de l’élection générale de 1981. Entre 1981 et 1985, il a été ministre des Affaires culturelles dans les gouvernements de René Lévesque et de Pierre Marc Johnson.
C’est principalement par ses fonctions de ministre des Affaires culturelles et ses nombreux engagements dans des organismes à vocation culturelle, tels que la Compagnie Jean-Duceppe, l’école nationale de théâtre, le Musée Juste pour rire et l’Orchestre Métropolitain, que M. Richard a su laisser sa marque de manière innovante. Il a été à l’origine de la création de plusieurs musées, de même que de l’agrandissement du Musée des beaux-arts de Montréal. L’essor de celui-ci est d’ailleurs en grande partie dû à la très courue exposition Picasso, mise en chantier grâce à M. Richard et considérée par beaucoup comme l’une des plus exceptionnelles jamais tenues au Québec.
Clément Richard avait été fait grand officier l’Ordre de la Pléiade (aussi appelé l’Ordre de la Francophonie et du dialogue des cultures), un ordre honorifique qu’il avait lui-même contribué à instituer alors qu’il était président de l’Assemblée nationale.
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