L'Ordre national du Québec - Honneur au peuple du Québec - La plus haute distinction décernée par le gouvernement du Québec.

Roger Nicolet (1931 – 2020)

Officier (1998)

Longtemps associé principal chez NCK, Roger Nicolet était un ingénieur civil des constructions. Au Canada et à l’étranger, il a mis ses compétences, tout au long de sa carrière, au service de grandes réalisations, dont la pyramide du Musée du Louvre (Paris), la tour Milad (Téhéran), la tour CN (Toronto) et la Place-Ville-Marie (Montréal). Inlassable, il a cumulé pas moins de soixante ans de métier.

M. Nicolet vit le jour à Bruxelles, en Belgique, en 1931. Après être sorti diplômé de l’École polytechnique fédérale de Zurich (Suisse), en 1954, il quitta définitivement l’Europe, en 1956, pour fréquenter l’École polytechnique de Montréal.

En 1957, avec une maîtrise ès sciences appliquées en poche, il entra en fonction chez Brett, Ouellette, Blauer et Associés, un bureau d’ingénieurs-conseils.

De 1958 à 1962, il y participa à l’étude préliminaire sur la traversée sous-fluviale du Saint-Laurent par la route Transcanadienne. Puis, il a étroitement contribué à l’étude de conception du pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine, par l’intermédiaire de la Société d’ingénieurs-conseils de Boucherville. En 1963, il coordonna le début de la construction de l’ouvrage.

Entretemps, à l’aube des années 1960, il fut l’un des chargés de projet pour le complexe de la Place-Ville-Marie, dont l’élément central fort, une tour cruciforme, a symbolisé l’entrée de Montréal dans la modernité.

Pendant la période 1964-1967, toujours dans la métropole québécoise, il fut, comme ingénieur, responsable de projet pour la Place-Bonaventure.

En 1969, il lança la société montréalaise de génie-conseil Nicolet, Carrier, Dressel et Associés, qui a pris la dénomination sociale Nicolet, Chartrand, Knoll et le nom commercial NCK en 1984. Il a présidé la société dès les débuts, et sur plusieurs décennies. En 2019, il y travaillait toujours au siège social montréalais. L’entreprise comportait alors des bureaux à Toronto et à Zurich, en Suisse.

De plus, de 1997 à 2002, M. Nicolet assura la présidence de l’Ordre des ingénieurs du Québec.

En outre, au cours de sa carrière, il a pris part à plusieurs commissions provinciales d’importance :

  • membre de la Commission sur l’avenir politique et constitutionnel du Québec, en 1990;
  • président de la Commission scientifique et technique sur la gestion des barrages, en 1996;
  • président de la commission, au nom très long, chargée de l’évaluation rétrospective de la gestion de la crise du verglas de 1998;
  • membre de la Commission d’enquête sur le viaduc de la Concorde, en 2006.

Par ailleurs, il s’intéressait directement à la politique. À l’échelle municipale, il fut maire d’Austin, de 1976 à 2009, préfet du conseil de comté de Brome, de 1979 à 1981, préfet de la MRC de Memphrémagog, de 1981 à 1994, président de l’Union des municipalités régionales de comté et des municipalités locales du Québec, de 1985 à 1994, et président de la Conférence régionale des élus de l’Estrie de 2005 à 2010. Sur le plan provincial, il fut candidat péquiste en 1994.

Au reste, M. Nicolet fut, en 1996, la première personne extérieure à l’Université de Sherbrooke à être élue à la tête du conseil d’administration de l’établissement.

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