Née de parents agriculteurs, à Saint-Antoine-sur-Richelieu, en 1936, Monique Lecours avait obtenu, en 1953, son diplôme d’enseignante de l’école normale des sœurs Saint-Joseph de Saint-Hyacinthe. En 1960, au moment de son mariage avec Claude Bernard, elle avait fait un retour à ses sources en devenant avicultrice maraîchère. En 1965, elle avait décidé de vendre des œufs et des légumes directement de la ferme. Cette mise en marché a assuré la pérennité de l’entreprise en lui permettant de traverser la crise avicole des années 1970.
Mme Lecours était présidente de l’AFEAS de Sainte-Maria-Goretti, à Belœil, de 1978 à 1980, et fondatrice du comité Femmes et développement de l’Association québécoise des organismes de coopération internationale.
En 1980, Mme Lecours devenait partenaire, à parts égales, de la ferme Lecours-Bernard. Consciente de l’importance d’établir des liens, de la terre jusqu’à la table, elle a accueilli sur sa ferme, durant plusieurs décennies, de nombreux jeunes, parfois aussi des adultes de la ville en visite.
Toujours en 1980, elle devenait présidente-fondatrice de l’Association des collaboratrices et partenaires en affaires, dont la mission était la promotion et la reconnaissance économique du travail des femmes dans l’entreprise familiale. Elle a également représenté les agricultrices de Saint-Hyacinthe au Comité provisoire provincial des femmes en agriculture, qui a donné naissance à la Fédération des agricultrices du Québec.
Mme Lecours a milité au sein de l’’Union des producteurs agricoles. Elle en a été la première présidente pour le secteur de Rouville, et ce, pendant dix ans. Elle a également été la première agricultrice à siéger à la direction de la Fédération de l’Union des producteurs agricoles de Saint-Hyacinthe. à ce titre, elle a assuré la présidence des comités suivants : prévention, mise en marché, main-d’œuvre et bien-être des animaux. Elle a aussi représenté les agricultrices au Conseil consultatif canadien de la situation de la femme, en plus d’avoir conçu et réalisé sept émissions à la télévision communautaire de la Vallée-du-Richelieu, afin d’encourager la population à repérer et à acheter des produits agricoles locaux.
En 1984 et 1985, elle était chargée du cours femmes en agriculture, à l’Institut de technologie agricole de Saint-Hyacinthe, et de la formation continue, au cégep de Joliette.
Au sein de sa communauté, Mme Lecours a assuré diverses fonctions. Elle était membre de la commission d’appel de la Société du crédit agricole, dans les années 1990. En 1998, elle était vice-présidente du Centre local de développement de la Vallée-du-Richelieu, ainsi que membre et vice-présidente du Comité consultatif sur l’agriculture de la Ville de Mont-Saint-Hilaire. Par ailleurs, elle était également marguillière de la paroisse de Mont-Saint-Hilaire, de même que présidente d’honneur de Muséobus pour la Journée de la femme, en 1999.
Parmi ses distinctions, mentionnons que Mme Lecours avait été lauréate régionale du syndicat des agricultrices de Saint-Hyacinthe, en 1998, et nommée d’agricultrice de l’année, par la Fédération des agricultrices du Québec, en 1998 et en 1999.
De plus, elle avait été intronisée, en 2000, au Temple de la renommée de l’agriculture du Québec. En 2001, elle avait été nommée Personnalité de l’année par la Chambre de commerce de la Vallée-du-Richelieu et Avicultrice émérite par la Fédération des producteurs d’œufs de consommation du Québec. En 2005, le Centre de la nature de Mont-Saint-Hilaire lui a remis le prix d’excellence Alice-E.-Johannsen, et le Carrefour des aînés du CLSC des Patriotes lui a rendu hommage, en 2006, pour son engagement dans la communauté.
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