Né à Sherbrooke en 1918, Robert A. Boyd y a fait ses études classiques avant d'obtenir, en 1943, son diplôme d'ingénieur de l'École polytechnique de l'Université de Montréal.
Il a été le premier ingénieur francophone à être embauché, en décembre 1944, au siège social d'Hydro-Québec, quelques mois seulement après la création de la société d'État, le 14 avril 1944. Affecté d'abord aux Projets techniques, il est muté deux ans plus tard à l'Exploitation métropolitaine où il devient contrôleur des opérateurs en 1947, ingénieur-surintendant en 1954, ingénieur en chef adjoint en 1958, puis ingénieur en chef en 1962. Il est promu directeur général, Distribution et Ventes, en 1963 puis, directeur général d'Hydro-Québec, en 1965. Le 1er avril 1969, le gouvernement du Québec le nomme commissaire puis, en 1972, président-directeur général de la Société d'énergie de la Baie-James. En août 1977, Robert A. Boyd devient le sixième président d'Hydro-Québec, poste qu'il occupe jusqu'à son départ de l'entreprise, le 15 décembre 1981.
Dès son entrée à Hydro-Québec, il s'est fait reconnaître comme le plus ardent promoteur de l'utilisation du français, langue de travail dans l'entreprise. Il a maintenu cet engagement tout au long de sa carrière. Il a été le grand responsable de l'intégration à Hydro-Québec des distributeurs privés, des coopératives et des réseaux municipaux d'électricité acquis par la société d'État.
De plus, il a participé étroitement à la création de l'Institut de recherche en électricité du Québec (IREQ) (Hydro-Québec) dont le rayonnement s'est propagé rapidement à l'échelle internationale. Sur les plans économique et environnemental, il a joué un rôle déterminant en ce qui concerne le maintien de l'hydroélectricité comme choix à privilégier, contre l'énergie nucléaire, dans le domaine des sources d'énergie devant être exploitées pour le Québec. Il a dirigé les négociations qui ont mené, en 1969, à la signature du contrat d'achat de la quasi-totalité de l'énergie produite aux chutes Churchill, et ce, jusqu'à l'année 2041.
Il a été également administrateur de Churchill Falls (Labrador) Corporation Limited, membre du bureau et président de l'Association canadienne de l'électricité. Il est membre de l'Ordre des ingénieurs du Québec et de l'Institute of Electrical and Electronics Engineers.
Sous l'impulsion de Robert A. Boyd, la phase 1 de l'aménagement du Complexe La Grande, à la Baie-James, a été marquée, notamment, par deux grandes premières mondiales : la signature de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois, en 1975, et la prise en considération de motifs environnementaux à toutes les étapes de la réalisation du méga projet hydroélectrique, et ce, à une échelle sans précédent dans l'histoire des grands projets énergétiques à travers le monde.
En février 1981, sa contribution à la réalisation du projet de la Baie-James lui a valu le titre de « Construction's Man of the Year », décerné par l'Engineering News-Record. Officier de l'Ordre du Canada, il a également reçu des doctorats honorifiques de la part de l'Université de Sherbrooke, de l'Université de Montréal et de la Concordia University.
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