Licencié en théologie de l’Université Laval, Maurice Couture avait rempli d’importantes fonctions au sein de l’Église catholique : il avait tenu les rênes de deux séminaires, de deux diocèses et d’un archidiocèse. Cet ecclésiastique soucieux de l’éducation de la jeunesse s’était illustré par son engagement pastoral dynamique, par sa solidarité forte avec les personnes marginalisées ainsi que par ses appels constants au partage et à l’entraide sociale. Il s’était démarqué en contribuant de près à fonder, à Québec, en 1990, l’organisme sans but lucratif Noël des enfants.
M. Couture naquit, en 1926, à Saint-Pierre-de-Broughton, petit village situé au nord-est de Thetford Mines. Adolescent, il entra au juvénat Saint-Jean-Berchmans des Religieux de Saint-Vincent de Paul (RSV), à Québec. Il fut ordonné prêtre dans cette congrégation en 1951. Il termina ses études théologiques en 1952.
Il exerça d’abord son ministère auprès des jeunes, de 1952 à 1955, pour l’essentiel comme animateur et, ultérieurement, en particulier, comme professeur, à Québec, en enseignant notamment les langues anciennes au séminaire Saint-Vincent de Paul et au séminaire des Pères Maristes. En 1954, on le mandatait pour donner un second souffle à la villa Saint-Vincent, maison des RSV offrant des retraites fermées. À peu d’années d’intervalle, M. Couture mit en branle l’organisation du Patro Notre-Dame-de-la-Baie, à Bagotville.
De 1955 à 1965, il fut responsable du séminaire Saint-Vincent de Paul.
Dès 1963, il participa à la mise en place, à Saint-Augustin-de-Desmaures, du séminaire Saint-Augustin, élément central d’un campus regroupant plusieurs communautés religieuses, qui allait être inauguré en 1965 et dont il allait diriger les destinées jusqu’en 1970. Avec l’avènement des cégeps, qui ont sonné le glas des collèges classiques, il fut amené à présider la toute nouvelle Association des collèges du Québec ainsi que le Centre d’animation, de développement et de recherche en éducation, tous deux créés en 1968, soit la même année que la Commission consultative de l’enseignement privé, dont il faisait également partie.
Par la suite, il se vit confier successivement deux postes de haut niveau au sein de sa congrégation : celui de supérieur de la province pour le Canada (1970-1976) et celui, électif, de supérieur général (1976-1982).
En 1982, il fut nommé évêque auxiliaire de Québec. À la fin de 1988, il passa évêque de Baie-Comeau. Mais, au printemps 1990, il dut quitter la Côte-Nord, ayant été désigné comme archevêque de Québec. Il tint cette fonction pendant douze ans et demi. De 1993 à 1995, il fut à la tête de l’Assemblée des évêques du Québec.
En 2002, comme l’âge obligatoire de la retraite, soit 75 ans, arrivait pour lui, il remit sa démission à titre d’archevêque du Québec au pape Jean-Paul II.
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