Au moment de son décès, Robert Savoie était encore considéré comme étant l’un des plus grands barytons canadiens de tous les temps. Son répertoire, qui comprenait tous les grands rôles italiens et français, s’étendait à l’anglais, à l’allemand et au russe.
M. Savoie naquit à Montréal en 1927. Il a étudié le chant, pendant cinq ans, auprès de Pauline Donalda, qui le fit débuter, en 1949, à l’Opera Guild de Montréal. Jusqu’en 1952, il assurait des rôles secondaires au sein de cette troupe. Puis il s’est rendu à Milan, en Italie, pour étendre son répertoire avec les enseignements d’Antonio Narducci.
De retour au pays, en 1954, il a poursuivi sa carrière d’artiste lyrique. On le trouvait fréquemment à la radio et à la télévision de Radio-Canada, ainsi que sur la scène, avec l’Opera Guild. Dès 1961, en parallèle, il amorça un impressionnant parcours à l’international. Il s’est produit dans les plus grandes salles du monde, comme le Covent Garden de Londres, au Royaume-Uni, l’Opéra de Monte-Carlo, à Monaco, de même que le John F. Kennedy Center for the Performing Arts de Washington et le Carnegie Hall de New York, aux états-Unis.
En 1981, il se retira du monde de l’opéra pour se consacrer à la gestion des arts. Durant les années où il occupait le poste de directeur artistique à la Ville de Lachine, soit de 1976 à 1996, il s’employait à favoriser la relève dans plusieurs disciplines : musique instrumentale, chant choral, ballet, etc. On lui doit notamment la création de la Société des concerts Lachine.
Vice-président et cofondateur du Mouvement d’action pour l’art lyrique du Québec (1977-1980), M. Savoie a travaillé à la mise sur pied de l’Opéra de Montréal et de l’Orchestre métropolitain, dont il a été le président pendant quatre ans (1981-1985).
Par ailleurs, sur une période de presque vingt-cinq ans, il partageait son expérience avec les jeunes chanteuses et chanteurs en leur prodiguant des conseils sous forme de leçons privées et de cours de maître.
Vidéo
Recherche dans le site