Rita Letendre, de descendance abénaquise, est née à Drummondville en 1928. Elle a étudié à l’école des beaux-arts de Montréal et a participé à l’exposition Espace 55. Elle a gagné, en 1959, le Prix de la jeune peinture et, en 1960, le prix Rodolphe-de-Repentigny. L’année 1962 l’a conduite à Paris, puis dans la ville italienne de Spolète, où elle a rencontré Kosso Eloul, d’origine israélienne, qui est devenu son mari. Après un séjour à Los Angeles, ils se sont installés à Toronto.
La carrière de Rita Letendre, qui a débuté dans les années 1950, a été en perpétuel mouvement. La peintre s’est fait d’abord connaître par des œuvres lyriques, expressives, violentes même; le geste y a une grande importance, et la couleur est vive. Son art, plus formel en 1955 et 1956, est peu à peu redevenu lyrique et empreint d’émotion, par le geste et la matière, jusqu’en 1965. Cette année-là, Mme Letendre a abordé de façon rigoureuse une forme de peinture en aplats, en employant le rouleau et, plus tard, l’aérographe afin de créer des œuvres d’envergure pour des commandes publiques. Elle a ensuite utilisé de nouveau l’huile, le pinceau et le couteau pour réaliser ses toiles, véritables synthèses plastiques d’émotion, de lumière et de matière.
Les œuvres de Rita Letendre ont été présentées dans des expositions tant collectives que solos. Au Québec, l’artiste s’est fait connaître principalement à Montréal, et ses peintures récentes ont été exposées à la Galerie Simon Blais en 1997 et en 2001. Elle est également connue partout à travers le monde, entre autres en Europe, aux états-Unis et au Moyen-Orient. On trouve de ses œuvres dans des collections privées, mais aussi publiques, notamment au Musée du Québec, au Musée des beaux-arts de Montréal, au Musée d’art contemporain de Montréal, au Musée des beaux-arts du Canada, à l’Art Gallery of Ontario, à la San Diego Art Gallery, au Storn King Art Centre de New York et au Brandeis University Museum of Art du Massachusetts.
Rita Letendre se situe au premier rang des personnalités qui ont marqué l’histoire de l’art au Québec. Pour elle, l’art constituait une démarche dont le but était la poursuite de la liberté.
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