Le Dr William Howard Feindel est né à Bridgewater, en Nouvelle- Écosse, en 1918, ses ancêtres alsaciens étant arrivés à Halifax en 1752. Diplômé en médecine de l'Université McGill, il a ensuite obtenu, à titre de boursier de la fondation Cecil Rhodes, un doctorat en philosophie de l'Université d'Oxford. Depuis, il a été associé à l'Institut neurologique de Montréal, sauf pendant un séjour de quatre ans à l'Université de la Saskatchewan afin d'y mettre sur pied un département de neurochirurgie. Il est marié à Faith Dorothy Roswell Lyman depuis 1945; le couple a eu trois filles et trois fils.
La carrière médicale du Dr Feindel a été consacrée à la pratique et à l'enseignement de la neurochirurgie, et des patients du monde entier ont eu recours à ses soins. À l'instar de ses prédécesseurs, Wilder Penfield et Theodore Rasmussen, il s'est employé à améliorer les techniques en neurochirurgie, selon la Montreal procedure, dans le but de guérir des formes d'épilepsies impossibles à traiter avec des médicaments. Il a occupé les postes de directeur de l'Institut neurologique de Montréal, de directeur du Département de neurologie et de neurochirurgie de l'Université McGill et de neurochirurgien en chef de l'hôpital Royal Victoria. Il a aussi été président de l'Association des neurochirurgiens du Québec et de l'American Academy of Neurological Surgery. Il est consultant en neuroscience pour l'Organisation mondiale de la santé.
Alors qu'il était directeur de l'Institut neurologique de Montréal, il a dirigé le laboratoire de recherche Cone, poursuivi activement sa pratique en neurochirurgie et introduit le concept de scintillographie du cerveau à McGill et au Québec. C'est lui qui a acquis les premiers tomographes par émission de positrons, tomodensitomètres et appareils par imagerie à résonance magnétique au Canada. Il a, de plus, été le directeur fondateur du Centre d'imagerie cérébrale McConnell. Son rôle a été déterminant dans l'obtention du soutien financier pour la construction des pavillons Penfield et Webster, qui répondaient à des besoins urgents en matière de ressources médicales, de recherche et d'enseignement. Bien qu'à la retraite depuis 1988, il participe toujours aux activités quotidiennes de l'Institut et à la planification de l'avenir de cet établissement, où des stagiaires en neurochirurgie ont établi la Conférence William-Feindel. En 2001, l'Université McGill a créé la Chaire William-Feindel en neuro-oncologie en son honneur.
Ses publications, qui excèdent maintenant les 500 articles, reflètent son intérêt constant pour les structures du cerveau, et notamment l'amygdale. Elles traitent, entre autres, du phénomène des crises épileptiques, du rôle de l'imagerie cérébrale en recherche et neurochirurgie clinique, des tumeurs au cerveau, des lésions cérébro-vasculaires et des nerfs périphériques.
Son intérêt pour l'histoire de la médecine est un autre volet important de sa carrière. Il se passionne pour les travaux du Dr Thomas Willis, fondateur de la science neurologique à Oxford au 17e siècle. Sa curiosité dans ce domaine remonte à 1945, alors qu'il est élu président de la McGill Osler Society. Toujours étroitement associé à la bibliothèque Osler, il devient bibliothécaire honoraire et président du comité des publications de même que conservateur des Archives Wilder-Penfield. Il a publié de nombreux articles concernant l'histoire de l'Institut neurologique de Montréal et la vie de plusieurs bienfaiteurs et membres du personnel qui ont assuré sa continuité. Il termine présentement un ouvrage consacré à l'histoire de l'Institut depuis son inauguration en 1934.
Les talents et les intérêts du Dr Feindel l'ont amené à prononcer des conférences dans le monde entier et lui ont valu maints honneurs. Il est officier de l'Ordre du Canada, ancien chancelier de l'Acadia University de la Nouvelle-Écosse, membre de la Société royale du Canada. Il a reçu des doctorats honorifiques des universités McGill, Acadia, Mount Allison et de l'Université de la Saskatchewan.
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