Ingénieur civil, François Tavenas a grandement contribué à l’enseignement, à la recherche et à la pratique de la géotechnique au Canada. Il se passionnait pour le progrès de l’enseignement supérieur et pour la recherche universitaire, et il valorisait la participation des universités au développement social, culturel et économique de leur milieu. Durant son mandat de recteur de l’Université Laval, de 1997 à 2002, il a assuré la présidence du Parc technologique du Québec métropolitain et celle du Comité Québec-Capitale, notamment.
François Tavenas est né en France, à Bourg-de-Péage, en 1942. Il était diplômé en génie civil de l’Institut national des sciences appliquées de Lyon et docteur en géotechnique de l’Université de Grenoble.
Le professeur Tavenas a été consultant auprès de plusieurs firmes d’ingénierie et de divers organismes publics et privés, et il a apporté sa contribution à de nombreux conseils et comités en matière de génie civil. Lors du glissement de terrain de Saint-Jean-Vianney, il avait été appelé à titre d’expert pour expliquer ce phénomène naturel au public et à la communauté scientifique et pour conseiller les autorités en ce qui avait trait aux mesures d’urgence.
François Tavenas a mené presque toute sa carrière universitaire au Québec. Entré en 1968 à l’Université Laval comme maître-assistant, il a gravi les échelons et il a été nommé doyen de la Faculté des sciences et de génie en 1985. En 1989, il devient vice-principal de l’Université McGill. Il retourne par la suite à l’Université Laval, en 1997, où il est élu recteur. À ce titre, il participera à divers comités de la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ), dont il sera président de 1999 à 2001, et il sera membre de plusieurs organismes clés pour le développement de la région de la capitale. Monsieur Tavenas occupait la fonction de recteur de l’Université du Luxembourg depuis le 1er décembre 2003, au moment de son décès, le 13 février 2004.
François Tavenas, a reçu, à titre posthume, la médaille de commandeur de l’Ordre de la Couronne de Chêne du Grand-Duché de Luxembourg. Il était également commandeur de l’Ordre du mérite de la République fédérale d’Allemagne (2002), chevalier de l’Ordre national de la Légion d’honneur de France (1999) et membre de l’Académie canadienne de génie (1998). Sa carrière avait, par ailleurs, été jalonnée de nombreux prix, dont le Award of Distinction, du Consortium for North America Higher Education Collaboration (CONAHEC, 2002); la médaille Julian C. Smith, de l’Institut canadien des ingénieurs (2001); le prix R. F. Legget, de la Société canadienne de géotechnique, pour l’ensemble de sa contribution à l’enseignement, à la recherche et à la pratique de la géotechnique au Canada (1995); le Telford Premium, de l’Institution of Civil Engineers de Londres, pour le meilleur article en géotechnologie (1986 et 1989); la médaille d’or Keefer, de l’Institut canadien des ingénieurs, pour le meilleur article dans le domaine du génie civil (1980); et le Prix de la Société canadienne de géotechnique, pour la publication du meilleur article (1974 et 1978).
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