Sœur Louise Bellavance se consacre depuis de nombreuses années à la reconnaissance par la collectivité des personnes atteintes de surdité, tant pour leur culture et leur psychologie que pour leur langue. Elle a su démontrer que les seules normes gouvernementales ne suffisent pas à répondre de manière appropriée aux besoins spécifiques de cette population en raison de sa difficulté à communiquer et de sa façon toute particulière d’interpréter et d’intégrer l’information.
Louise Bellavance est née à Rimouski, en 1943. Elle a terminé un baccalauréat en service social à l’Université de Sherbrooke en 1979 et une maîtrise en service social à l’Université Laval en 1991.
De 1963 à 1974, sœur Bellavance est responsable d’unités de vie au Centre d’accueil Mont-d’Youville de Québec et à l’Institut Mgr Courchesne de Rimouski. Par la suite, de 1974 à 1988, elle travaille comme intervenante psychosociale au Centre des services sociaux de Québec, au secteur Famille enfance, au Centre des services sociaux auprès de la clientèle sourde adulte des régions 03 et 12, puis au CLSC de Limoilou auprès de la clientèle sourde adulte. Elle compte parmi les fondateurs du service Maintien dans le milieu à l’Institut des sourds de Charlesbourg en 1979 et du Service d’interprétation régionale de l’Est-du-Québec en 1988.
C’est en 1979 que sœur Bellavance fonde Handi A, organisme qu’elle dirige toujours et seul centre communautaire du Québec pour personnes sourdes adultes vivant avec des handicaps associés, présentant des problèmes psychosociaux et en cheminement vers une autonomie plus grande. S’ajoutent l’Auberge des Sourds en 1986, maison d’accueil pour personnes sourdes multihandicapées; l’Atelier Le Coup de Main en 1991, atelier de travail en postimpression pour les personnes handicapées, et principalement pour les personnes sourdes adultes; et Habitat-Sourds en 2002, seconde maison d’accueil qui héberge des personnes sourdes un peu plus autonomes et qui a pour objet de préparer certaines d’entre elles à intégrer un logement supervisé. La dure réalité du financement a amené sœur Bellavance à mettre sur pied, avec l’appui des membres du conseil d’administration de Handi A, la Fondation Signes d’Espoir (1999) destinée à soutenir les œuvres précitées. En 1995, les Éditions Anne Sigier ont fait paraître un livre rédigé par sœur Bellavance : Des gestes pour le dire.
Sœur Bellavance est présidente du conseil d’administration de Handi A, membre du conseil d’administration de la Fondation Signes d’Espoir et de l’Atelier Le Coup de Main. Elle a été, entre autres, vice-présidente du conseil d’administration de la Fondation des sourds du Québec et membre du conseil d’administration de l’Institut des sourds de Charlesbourg.
Membre de l’Ordre du Canada depuis 2000, sœur Louise Bellavance a également vu son dévouement souligné par la médaille Gloire de l’Escolle de l’Université Laval (2005), la médaille Georges-Henri-Lévesque de la Faculté des sciences sociales de l’Université Laval (1996), le Mérite Centraide de Centraide Québec (2000) et la Médaille du jubilé de Sa Majesté la reine Élisabeth II (2002).
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