L'Ordre national du Québec - Honneur au peuple du Québec - La plus haute distinction décernée par le gouvernement du Québec.

Michael Meaney

Chevalier (2007)

Michael Meaney est une sommité mondiale de l’épigénétique, un domaine de recherche relativement nouveau qui permet d’expliquer les différences existant chez de vrais jumeaux. L’épigénétique est l’étude des changements d'activité des gènes, qui se manifestent sans incidence sur la séquence ADN, mais qui sont sous l’influence, par exemple, de l’environnement physique ou social du sujet considéré. M. Meaney s’est démarqué en découvrant les effets épigénétiques de la maltraitance infantile sur le cerveau humain.

M. Meaney est né à Montréal, en 1951. Il est titulaire d’un baccalauréat en psychologie et biologie du Collège Loyola (1975), d’une maîtrise en psychologie clinique (1977) et d’un doctorat en psychobiologie (1981) de l’Université Concordia. Après des études postdoctorales en neuroendocrinologie à l’Université Rockefeller, il enseigne à l’Université Concordia avant de se joindre définitivement à l’Université McGill, en 1985. En 2013, il remplit plusieurs fonctions : professeur à la Faculté de médecine de l’Université McGill, chercheur et directeur adjoint du Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale Douglas. Il continue également d’être à la tête du Programme de recherche sur le comportement, les gènes et l’environnement de l’Université McGill.

Surtout connu pour ses travaux portant sur l’interaction entre la génétique et le stress, M. Meaney est l'un des premiers à mettre en lumière l'importance des soins maternels chez l’enfant quant à l'expression des gènes responsables des réactions au stress et ceux qui interfèrent dans le développement synaptique de l’hippocampe.

Avec Gustavo Turecki et les membres de son équipe, M. Meaney ira jusqu’à montrer, dans la seconde moitié de la décennie 2000, les fondements biologiques des effets de la maltraitance infantile, en plus de ceux de la résilience, soit la capacité de répondre aux traumatismes psychologiques. Cette percée, fondamentale en épigénétique, viendra ouvrir la voie à de nouveaux champs d’études, notamment pour la compréhension de nombreuses pathologies.

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