Claude Ryan figurait parmi les grands intellectuels du Québec moderne. Homme profondément religieux, il a été guidé, toute sa vie, par la foi chrétienne. Sa carrière a été entièrement consacrée au service du public, et ce, sous le sceau du dévouement et de la droiture. Sa retraite de la politique active a été pour lui l’occasion de laisser des textes remarquables sur l’enseignement social de l’église et le rôle du Québec au sein du Canada.
M. Ryan naquit à Montréal en 1925. Après avoir étudié au collège Sainte-Croix de Montréal, il s’inscrivit, en 1944, à l’école de service social de l’Université de Montréal, qu’il a fréquentée pendant deux ans. Plus tard, en 1951 et 1952, il a étudié l’histoire du christianisme à l’Université pontificale grégorienne de Rome.
De 1942 à 1962, il était secrétaire national de la section française de l’Action catholique canadienne. En 1962, il devint éditorialiste au quotidien Le Devoir. En 1964, il devint directeur du journal, sans délaisser sa fonction d’éditorialiste. Admiré pour ses analyses prudentes et ses prises de position sans ambigüité, il a contribué à faire du Devoir l’un des organes de presse les plus respectés au Canada. Ses écrits ont exercé une influence indéniable sur la classe politique québécoise, avant que M. Ryan ne s’y lance lui-même, en 1978.
Au printemps de la même année, ce dernier fut désigné comme chef du Parti libéral du Québec. En 1979, il fut élu député d’Argenteuil, une circonscription qu’il a représentée jusqu’en 1994. Des difficultés de leadership l’ont poussé à quitter la direction du Parti en 1982. Lorsque les libéraux ont repris le pouvoir, en 1985, M. Ryan obtint le portefeuille de l’éducation. Par la suite, on lui a confié ceux de la sécurité publique et des affaires municipales.
M. Ryan quitta la politique en 1994, mais est demeuré un analyste respecté de toutes et tous.
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