Jean Duceppe, l'un de nos plus pittoresques comédiens de la scène, de la radio, du cinéma et de la télévision est né à Montréal en 1923.
C'est en répondant à une petite annonce publiée dans un quotidien que Jean Duceppe s'est ouvert la porte d'une carrière artistique. Il a débuté à l'âge de dix-huit ans au théâtre Arcade. Auparavant, il avait consacré ses loisirs d'adolescent à jouer dans les spectacles d'amateurs. Après l'intermède de l'Arcade, Jean Duceppe part en tournée avec Henri Deyglun à raison de sept représentations par semaine.
Jean Duceppe a toujours conjugué les carrières de comédien et d'animateur. Il fait de la radio depuis 1943.
La télévision, dès ses débuts, lui propose ses premiers rôles. Pendant plusieurs années, il enregistre téléthéâtres sur téléthéâtres, dont il détient le record du plus grand nombre enregistré en une seule année: il est de la distribution de seize productions.
On l'a vu ensuite dans les téléromans populaires: «Les Plouffe», «De 9 à 5», «Rue des Pignons». Il joue depuis plusieurs saisons dans «Terre humaine».
À la télévision, Jean Duceppe a également animé pendant trois ans un «talk-show» très populaire, «Pierre, Jean jasent».
Sa détermination, son indépendance d'esprit et son authenticité ont fait de Jean Duceppe un des comédiens les plus connus et estimés des Québécois. Il a d'ailleurs été élu président de l'Union des artistes en 1957 où son rôle a été des plus significatifs.
Au théâtre, la liste de ses rôles est impressionnante et il a joué en quarante et un ans de carrière sur toutes les scènes de Montréal et du Québec et jusqu'au Grand Nord. Rappelons, entre autres, un de ses plus grands rôles, celui qu'il tenait dans «La mort d'un commis voyageur». Il a de plus créé 20 pièces de théâtre à partir d'auteurs québécois tels Marcel Dubé, Françoise Loranger, Gélinas, etc.
En 1974, il fonde la compagnie Jean Duceppe dont il préside les destinées et qui remporte le plus grand succès auprès du public québécois. Sa compagnie, véritable PME du théâtre populaire, cherche à épauler les jeunes comédiens, auteurs et metteurs en scène en faisant confiance aux nouveaux talents.
Parmi les honneurs qu'il a reçus, soulignons le prix «Denise Pelletier» que lui accordait le gouvernement québécois en 1979 pour son «apport remarquable comme artisan de la scène».
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