Née à Riga, capitale de la Lettonie en URSS, Ludmilla Chiriaeff a commencé à danser à l’âge de six ans.
Elle s’est installée au Québec et, en 1952, a formé sa propre compagnie, Les Ballets Chiriaeff, dont les activités ont démarré grâce aux trois cents émissions de télévision que celle-ci a réalisées avec la Société Radio-Canada.
En 1958, Les Ballets Chiriaeff sont devenus les Grands Ballets Canadiens. L’école de formation professionnelle qu’avait fondée madame Chiriaeff, la même année, est devenue, par son élitisme, l’Académie des Grands Ballets Canadiens, dont la direction était assurée par sa fondatrice.
Au cours de la saison 1966-1967, à la demande du ministère des Affaires culturelles du Québec, madame Chiriaeff a créé l’École supérieure de danse. Constituant un prolongement naturel de l’Académie des Grands Ballets Canadiens, cette école s’est vu attribuer la mission de former des professeurs, des chorégraphes et des danseurs professionnels.
Avec ces deux écoles, de même que par le recrutement des meilleurs danseurs et danseuses à travers le Québec, la relève était assurée puisque toute personne qui le désirait et qui répondait aux exigences pouvait obtenir gratuitement sa formation.
L’intérêt de Ludmilla Chiriaeff pour la danse ne s’est pas limité à l’enseignement. De 1971 à 1976, elle a été présidente générale de la Fédération des Loisirs-Danse du Québec. De plus, elle a été, à plusieurs reprises, membre du jury au concours international de ballet de Varna en Bulgarie (1972-1976). Elle a également donné de nombreuses conférences sur la danse, tant à Montréal qu’à l’étranger.
Madame Chiriaeff a reçu d’importantes distinctions et mérites. En 1980, elle s’est vu décerner le prix Denise-Pelletier pour les arts d’interprétation par le gouvernement du Québec. Elle a aussi été faite compagnon de l’Ordre du Canada, en 1984.
En 1981, deux projets ont marqué la réalisation d’un rêve qu’elle chérissait depuis vingt-cinq ans. Le 12 mai, la Maison de la danse a en effet été créée, pierre angulaire d’un concept d’intégration de la formation, de la création et de la production. Puis, en octobre de la même année, la Fondation Ludmilla Chiriaeff voyait le jour, laquelle se consacrait à la remise de bourses d’études dans le domaine de la danse. Véritable pionnière de la danse chez nous, Ludmilla Chiriaeff a su, grâce à ses efforts inlassables échelonnés sur plus de trente ans et à travers la chorégraphie de plus de trois cents œuvres, assurer l’avenir de la danse au Québec.
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