Vaira Vike-Freiberga a été reçue chevalière de l’Ordre national du Québec en 2006 pour la détermination dont elle a fait preuve dans l’essor de sa patrie et pour sa sensibilité à la question de l’identité des peuples. Vaira Vike-Freiberga cite souvent le Québec en exemple, notamment en matière linguistique. Au-delà des frontières, elle a su tisser de forts liens de solidarité.
Vaira Vike-Freiberga est née le 1er décembre 1937 à Riga, en Lettonie. Sa famille ayant quitté le pays à la fin de la Seconde Guerre mondiale, elle grandit en Allemagne, au Maroc et en France, avant d’arriver au Canada en 1954, à l’âge de 17 ans. Après des études à l’Université de Toronto et à l’Université McGill, elle obtient le titre de docteure en psychologie expérimentale. Elle est professeure à l’Université de Montréal pendant 33 ans, de 1965 à 1998. Elle y enseigne la psychopharmacologie, la psycholinguistique, les théories scientifiques ainsi que les méthodes expérimentales.
Cette universitaire s’illustre par un engagement social et professionnel exceptionnel. Elle a notamment assumé la présidence de l’Académie des lettres et des sciences humaines de la Société Royale du Canada, de l’Association pour l’avancement des études baltes, de la Fédération des sciences sociales du Canada, du Programme scientifique de l’OTAN sur les facteurs humains et de la Société canadienne de psychologie. Elle a également été vice-présidente du Conseil des sciences du Canada de 1984 à 1989.
Elle effectue en parallèle des recherches sur le folklore de son pays d’origine, plus particulièrement sur les chansons lettones, les daïnas. Ses travaux ont contribué à faire inscrire ces chants traditionnels au patrimoine culturel de l’humanité, une décision qui a été prise par l’UNESCO en 2001.
En 1998, elle retourne dans son pays d’origine pour y assumer la direction de l’Institut de Lettonie, consacré à la diffusion de la culture lettone. L’année suivante, le 17 juin 1999, elle est élue présidente de la république de Lettonie. Elle devient ainsi la première femme à accéder à la tête d’un pays d’Europe de l’Est. En 2003, elle est réélue pour un mandat de quatre ans.
Madame Vike-Freiberga s’est vu décerner des titres et des distinctions honorifiques de la part d’un grand nombre de pays, dont la Lettonie, les Pays-Bas, l’Ukraine, l’Estonie, la Pologne, la Suède, la Slovaquie, l’Espagne, l’Italie, la Bulgarie, le Portugal, l’Allemagne, la Slovénie, la Roumanie, la France, la Hongrie, la Finlande, la Lituanie, la Grèce et la Norvège.
Elle est également titulaire de plusieurs doctorats honorifiques, notamment de l’Université de Yerevan, en Arménie; de l’Université de Tbilissi, en Géorgie; de l’Université de Baku, en Azerbaïdjan; de l’Université nationale d’Eurasie, au Kazakhstan; de l’Université McGill, de l’Université Vytautas Magnus, en Lituanie, et de l’Université de Lettonie.
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