Sportive émérite, Gisèle Gravel pratique le judo depuis plus de 40 ans. Elle a représenté le Québec et le Canada dans toutes les catégories de sa discipline, ayant maintes fois remporté de prestigieux honneurs. L’engagement constant de Mme Gravel au sein de son sport lui a permis de contribuer à son essor et à la formation des judokas jusqu’aux grades les plus élevés, notamment 65 ceintures noires, dont 30 femmes. Ses élèves sont devenus de meilleurs citoyens grâce à son exemple et à ses enseignements.
Mme Gravel est née en 1941 à Saint-Jean-Vianney. Dès ses débuts dans le monde du judo, en 1966, elle doit affronter de nombreux préjugés. Au moment où le judo est devenu discipline olympique en 1964, les compétitions féminines n’existaient pas, car il n’était pas bien vu pour une femme de faire du judo à cette époque. Il n’empêche qu’au Canada elle fut l’une des quatre premières femmes à devenir ceinture noire.
Elle a manifesté une volonté inébranlable qui l’a conduite à créer plusieurs précédents au Québec : première femme entraîneur de judo, première femme directrice technique d’un club de judo et l’une des premières femmes membres de la commission des grades de Judo-Québec.
En 2007, elle fut intronisée au Temple de la renommée de Judo Canada. Aujourd’hui, elle est au Québec l’une des rares détentrices du sixième dan, qui donne le privilège de porter la ceinture rouge et blanche. Et elle continue, avec grand succès, de participer à des compétitions, faisant carrément fi de son âge. Pendant la période 1999-2008, elle a raflé de multiples médailles aux Championnats mondiaux des maîtres, aux Championnats panaméricains et à l’Omnium international sportif du Québec – au total, 13 médailles d’or, 11 d’argent et 6 de bronze. De plus, insigne honneur, elle figurait en octobre 2007 parmi les 20 compétiteurs délégués par l’Union panaméricaine de judo, autorité suprême du judo des trois Amériques, pour participer, à Tokyo, au premier championnat du monde de katas seniors.
Gisèle Gravel a également su, maintes fois, mener à bien diverses initiatives communautaires : fondatrice et présidente (1987-1994) du Symposium de peinture de Baie-Comeau, présidente (1994) du premier salon industriel et commercial de Baie-Comeau, fondatrice d’un groupe d’hôtes et d’hôtesses pour diverses activités sociales baie-comoises, présidente de campagnes de financement, dont celle de Centraide.Vidéo
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