L'Ordre national du Québec - Honneur au peuple du Québec - La plus haute distinction décernée par le gouvernement du Québec.

Gilles Carle (1929 – 2009)

Grand officier (2007)

Gilles Carle figurait parmi les plus grands et prolifiques cinéastes du Québec. Il a réalisé des films qui ont profondément marqué l’imaginaire collectif québécois.

M. Carle naquit à Maniwaki en 1928. Il a fréquenté successivement l’école des beaux-arts, l’école des arts graphiques et l’Université de Montréal. Ses études l’ont amené à explorer la publicité, la peinture, la photographie, l’imprimerie, la littérature et l’histoire de l’art, une discipline qu’il a approfondie par des séjours à Bruges (Belgique), à Paris (France) et à Rome (Italie).

Véritable touche-à-tout, il s’est dirigé vers le cinéma après quelques détours. Il a notamment été publiciste au quotidien Le Soleil, dessinateur au service des arts graphiques de Radio-Canada (1955-1960), critique littéraire et cinématographique pour divers magazines, puis recherchiste et scénariste-réalisateur à l’Office national du film (1960-1966).

En 1961, il réalisa son premier film. En 1965, il obtint le Grand Prix du cinéma canadien pour son premier long métrage, La vie heureuse de Léopold Z. En 1966, il délaissa l’Office national du film. Ses trois films suivants, qu’il a scénarisés et réalisés, ont été produits à Onyx films. En 1971, M. Carle fonda, avec Pierre Lamy, les Productions Carle-Lamy. En 1972, avec La vraie nature de Bernadette, il signait une œuvre clé de la cinématographie canadienne. En 1973, il récidiva avec La mort d’un bûcheron, qui mettait en vedette Carole Laure. Ce film marquait alors le début d’une fructueuse collaboration entre le réalisateur et l’actrice. Des six films issus du duo Carle-Laure, trois ont été projetés à Cannes, en France.

Dans la décennie 1980, le cinéaste a adapté pour le grand écran deux classiques de la littérature québécoise : Les Plouffe (1981) et Maria Chapdelaine (1983). Puis, au cours des années 1990, il a réalisé ses derniers longs métrages de fiction, ainsi qu’une remarquable série télévisée, épopée en Amérique : une histoire populaire du Québec (1996-1997), et ce, avant que la maladie ne l’oblige à l’inaction totale.

En 1953-1954, il a participé à la mise sur pied des éditions de l’Hexagone, en compagnie de Mathilde Ganzini, d’Olivier Marchand, de Gaston Miron, d’Hélène Pilotte, de Louis Portugais et de Jean-Claude Rinfret.

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