Née à Béarn au Témiscamingue le 7 avril 1930, diplômée de l'École normale de Ville-Marie, Jeannine Gaudet-Brault entreprend sa longue carrière d'enseignante en 1947 puisqu'elle y a consacré plus de 35 années de sa vie.
Elle se passionne pour l'histoire régionale et rédige bénévolement un petit volume sur sa paroisse natale en 1959. Ce sont les besoins de son enseignement qui l'ont conduite à s'intéresser davantage à l'histoire. Elle propose un projet pour l'enseignement de l'histoire et de la géographie au primaire. Nommée chargée de projet à la Commission scolaire Lac-Témiscamingue, son école est alors choisie comme école-pilote par le ministère de l'Éducation. En 1975, elle est nommée responsable d'un projet de recherche par le ministère de l'Éducation: Étude des relations entre l'apprentissage et la démarche du professeur dans l'enseignement à l'élémentaire et en 1977, anime un atelier au congrès de la Société des professeurs d'histoire du Québec.
En 1970, elle s'intéresse à la Société d'histoire du Témiscamingue, organisme fondé en 1949. Elle en devient membre, puis se fait élire au bureau de direction au poste d'archiviste. Son rôle y est déterminant car ses démarches pour faire reconnaître la Maison du colon à Ville-Marie ont porté fruit puisque le ministère des Affaires culturelles la classait monument historique. Membre du Comité de rénovation de la maison, elle écrit l'histoire du bâtisseur de cette maison: Malakisis en collaboration avec Denis Arpin. Cet ouvrage fait l'objet d'une réédition en 1989.
Collaboratrice bénévole à la tenue d'expositions thématiques à la Maison du colon de 1980 à 1986, elle s'intéresse pour le thème de la saison à la navigation sur le Lac Témiscamingue. Le MAC finance la publication Temi Kami, eaux profondes de Jeannine Gaudet-Brault. Elle renonce aux revenus de la vente de son livre au profit de la Société d'histoire du Témiscamingue.
Membre de la Société d'histoire du Témiscamingue dont elle est membre à vie, elle en a assuré la présidence à diverses reprises. Elle fut aussi élue membre du conseil d'administration de la Fédération des sociétés d'histoire du Québec et reçoit en 1988 le Prix d'excellence en histoire La Survivance et une bourse de 500 $ qu'elle remet à la Société d'histoire de sa région. Membre du conseil d'administration du Conseil de la culture de l'Abitibi-Témiscamingue, elle fut aussi de 1984 à 1988 commissaire à la Commission des biens culturels du Québec.
Jeannine Gaudet-Brault est sans contredit une femme entièrement dévouée à son milieu et à sa région qui lui rend l'hommage d'un volume Une vie de projets en projets édité chez Soréat en 1990.
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