Aurélien Gill fut un ardent défenseur des droits des Autochtones au Canada et un acteur infatigable dans sa collectivité.
Né en 1933, M. Gill était originaire de Pointe-Bleue (Mashteuiatsh), petit village innu (montagnais) établi sur la rive ouest du lac Saint-Jean. Il était titulaire d’un baccalauréat en pédagogie de l'Université Laval. Pendant un an, il a étudié au Collège militaire royal du Canada.
Sur le plan professionnel, il entra dans l’Administration fédérale en 1963. Il intégra le nouveau ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien en 1966. Il y occupa divers postes de responsabilité, avant de prendre, en 1979, la direction générale d’un bureau régional. À partir de 1988, il fut président-cofondateur de la société de portefeuille Gestion Gamac PN. Du reste, il enseigna à l’Université du Québec à Chicoutimi et fit partie de son conseil d’administration.
Cet Amérindien participa activement à l'autonomie et au mieux-être des Autochtones, à plusieurs échelons géographiques : national, provincial et régional. À cet égard, il contribua à la création ou la mise en place au Québec de diverses entités, entre autres le Conseil de la police amérindienne et l’Institut éducatif culturel atikamekw montagnais. En 1965, il fonda, avec Andrew Delisle et Max Gros-Louis, l'Association des Indiens du Québec; il en exerça la vice-présidence de 1973 à 1975. Dix plus tard, il fut le principal artisan du Conseil des Atikamekw et des Montagnais, regroupement permanent d’une douzaine de bandes amérindiennes du Québec, dont il fut le premier président (1975-1976) et le premier négociateur (à compter de 1980). En outre, de 1975 à 1982, puis de 1987 à 1989, il fut chef du Conseil de bande des Montagnais du Lac-Saint-Jean.
En 1998, Aurélien Gill accéda au Sénat canadien. Il y aura défendu la cause qui lui tenait le plus cœur, le développement et l’avancement des Premières Nations, jusqu’à son départ, à l’âge de 75 ans, en 2008.
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