Née à Ottawa en 1926, Marjolaine Hébert a commencé sa carrière à la radio. C’est en 1939 qu’elle a participé à sa première émission, Radio petit-monde, s’adressant aux enfants et diffusée par la station CHLP de Montréal.
De 1941 à 1946, elle a incarné Marguerite, dans le roman-fleuve Madeleine et Pierre, œuvre d’André Audet présentée simultanément par les stations CKAC de Montréal et CHRC de Québec. De 1945 à 1960, elle s’est produite dans la plupart des radioromans québécois de l’époque, dont Rue principale.
Dans les décennies 1940 et 1950, elle a également joué divers rôles dramatiques dans des séries de radiothéâtre : Théâtre lyrique Molson (CBF), Radio-théâtre Lux (CKAC), Radio-théâtre Ford (CBF) puis Nouveautés dramatiques (CBF).
On l’a aussi retrouvée dans la série radiophonique du ministère de l'Éducation : J’ai une histoire. Cette série, qui passait sur les ondes de Radio-Canada, comprenait 26 épisodes permettant de remonter le cours de l’histoire du Québec.
Du reste, toujours à la radio, elle a été la première femme au Québec à occuper un poste d’annonceuse régulière, à CKVL de Verdun, en 1951.
Parallèlement à son parcours radiophonique, Mme Hébert s’est illustrée sur les planches. De 1942 à 1947, elle a participé à la distribution de : Songe d'une nuit d'été, Liliom, Le grand Poucet, L'école des femmes, Les fiancés du havre et Le diable s'en mêle. En 1950, elle a interprété le rôle de Christine dans Trois garçons, une fille, au Théâtre du Rideau Vert. En 1954, c’est en Julie Follavoine, dans une œuvre de Georges Feydeau, qu'elle a brillé au Théâtre Anjou. En 1957, deux pièces de Louis-Georges Carrier l’ont retenue : Madame est servie et N’y pensez pas trop. En 1958, elle a fait très bonne figure dans Huis clos de Jean-Paul Sartre et Nina d’André Roussin. En 1960, elle a joué dans Week-end de Noël Coward, au théâtre La Marjolaine, qu’elle venait de cofonder dans les Cantons-de-l’Est, à Eastman. Ce théâtre, installé dans une grange reconvertie en salle de spectacle et boîte à chansons, a été le tout premier théâtre d’été professionnel à voir le jour au Québec. Dès la deuxième saison, Mme Hébert est restée seule à le gérer. En 1964, on y a monté la première comédie musicale canadienne d’expression française, Doux temps des amours, avec le concours de Louis-George Carrier et de Claude Léveillée, C.Q.
Par ailleurs, Mme Hébert a fait ses débuts au petit écran dès 1952. De 1953 à 1991, son talent de comédienne n’a cessé d’éblouir les téléspectateurs. Elle s’est tout particulièrement démarquée dans les rôles de Bedette Salvail, du feuilleton télévisé Le Survenant, et de Jeanne Jacquemin, du téléroman Terre humaine.
Enfin, Marjolaine Hébert a reçu des marques d'appréciation tout au long de sa carrière : par exemple, le titre de Miss Radio en 1951, et le prix Victor-Morin, remis par la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, en 1978. Elle était également officière de l’Ordre du Canada depuis 1994.
Vidéo
Recherche dans le site