Assez tôt, Marie-Claire Kirkland s’investit en politique provinciale, notamment comme conseillère d’une unité de la jeunesse libérale et présidente de la Fédération des femmes libérales du Québec. Pendant la période 1961-1973, elle fut l’unique femme à faire partie du Gouvernement du Québec, ayant même tenu les fonctions de première ministre intérimaire.
En 1924, Mme Kirkland naquit dans le Massachusetts, à Palmer. En 1949, elle obtint une licence en droit à Montréal, à l’Université McGill, puis alla se perfectionner à Genève.
Admise au Barreau du Québec, en 1952, elle exerça la profession d’avocate, concurremment à Saint-Pierre, chez elle, et à Montréal, dans l’un des bureaux du cabinet de Mes Cerini et Jamieson.
En 1961, le décès de son père, Charles-Aimé, l’incita à poser sa candidature pour lui succéder au poste de député de la circonscription provinciale de Jacques-Cartier. L’élection partielle la consacra alors comme première femme élue à l'Assemblée législative.
Réélue en 1962, elle fut aussitôt invitée à siéger au Conseil exécutif en qualité de ministre sans portefeuille. Ce fut à ce titre qu’elle pilota le « bill 16 », qui établissait la capacité juridique de la femme mariée et qui fut adopté dès 1964. La même année, on lui confia le portefeuille des Transports et des Communications. En 1966, elle fut élue représentante de la nouvelle circonscription de Marguerite-Bourgeois, dont elle avait, par ailleurs, choisi le nom. Lorsque les libéraux reprirent le pouvoir, en 1970, on la fit ministre du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche. Après un passage à la tête des Affaires culturelles, en 1972, elle quitta la politique, non sans avoir poussé fort le projet de loi no 63, à l’origine de la création, en 1973, du Conseil du statut de la femme.
En 1973, Mme Kirkland fut la première femme à officier à la Cour provinciale du Québec. Sept ans plus tard, elle fut nommée juge dans le district judiciaire de Montréal. En 1991, elle se retira de la magistrature.
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