L'Ordre national du Québec - Honneur au peuple du Québec - La plus haute distinction décernée par le gouvernement du Québec.

Monique Mercure (1930 – 2020)

Grande officière (2010)

Toute première lauréate canadienne du prix d’interprétation féminine du Festival de Cannes, Monique Mercure était l’une des grandes figures de la culture québécoise. Ses participations, nombreuses et remarquées, au petit comme au grand écran, lui ont assuré une place durable dans la mémoire collective du Québec. Son interprétation de personnages plus grands que nature, dans la province et hors des frontières, lui a apporté la reconnaissance d’un public averti.

Mme Mercure naquit à Montréal en 1930. Son diplôme de l’école de musique Vincent-d’Indy, obtenu en 1949, la destinait à une carrière de violoncelliste, mais elle a pris un tournant professionnel décisif en se dirigeant vers l’art dramatique. Toujours, elle était une comédienne passionnée et soucieuse de s’adresser à un très vaste auditoire, tout en fréquentant les lieux de la création expérimentale et en défendant un art innovateur, empreint de recherche et d’audace. Sa rigueur, son sens aigu du professionnalisme, sa quête constante de la perfection ont inspiré les diverses strates du milieu artistique. Elle affichait des réussites indéniables tant au théâtre qu’au cinéma et à la télévision.

Mme Mercure a été directrice générale de l’École nationale de théâtre, de 1991 à 1997, puis directrice artistique de 1997 à 2000. Elle cumulait quarante ans de pratique théâtrale avant-gardiste, au service de grands auteurs tels Brecht, Genet, Strindberg, Williams, Marcel Dubé, O.Q., Wajdi Mouawad, C.Q., et Michel Tremblay, C.Q., notamment. Elle savait donner du tonus aux téléséries dramatiques d’ici, dont Providence, de Chantal Cadieux, dans laquelle on la retrouvait à partir de 2005. Elle défendait un art du risque et du dépassement dans bien des films où elle figurait, par exemple Mon oncle Antoine de Claude Jutra (1970), Les vautours de Jean-Claude Labrecque, C.Q., (1974), J. A. Martin photographe de Jean Beaudin, C.Q., (1975), La quarantaine d’Anne Claire Poirier, O.Q., (1981) et Naked Lunch de David Cronenberg (1991).

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