Phyllis Lambert (née Bronfman) s’est démarquée par son action de bâtisseuse et de gardienne de l’architecture. Ses interventions à visée sociale sur le plan de l’aménagement et de la restauration en zone urbaine la classent parmi les grands architectes contemporains.
Mme Lambert est née à Montréal, en 1927. Diplômée du Vassar College (université new-yorkaise) en 1948, elle obtient une maîtrise en architecture de l'Institut de technologie de l’Illinois, en 1963.
De 1954 à 1958, elle pilote la réalisation du mythique Seagram Building de New York. Dans les années 1960, elle signe les plans du centre Saidye-Bronfman de Montréal. Durant la même période, elle est aussi consultante pour la construction de la Toronto-Dominion Tower de la Ville Reine. Dans la seconde moitié de la décennie 1970, elle est architecte-promotrice pour la rénovation du fameux Biltmore Hotel de Los Angeles.
C’est à partir de cette décennie que Mme Lambert se met à consacrer une bonne partie de sa vie et de sa fortune à la promotion de l'architecture ainsi qu’à la préservation du patrimoine bâti. En 1974, elle se joint à l’organisme Sauvons Montréal. En 1975, elle prend la tête d’Héritage Montréal, entité fondée à son initiative, qu’elle préside jusqu’en 1983. En 1979, elle lance le Centre canadien d'architecture, qui en viendra à former à Montréal un centre de recherche et d’exposition de classe mondiale et dont elle sera très longtemps la cheville ouvrière. La même année, elle entreprend de sauvegarder le quartier montréalais de Milton Parc; elle s’emploiera à y créer un habitat coopératif, hors de la spéculation immobilière.
Par ailleurs, en 1996-1997, elle va jusqu’à créer le Fonds d’investissement de Montréal, outil financier pour le logement associatif.
En 2014, Phyllis Lambert continue de modeler la métropole québécoise au sein de deux organismes qu’elle a impulsés : la Table de concertation du centre-ville Ouest et l’Institut de politiques alternatives de Montréal, qu’elle préside.
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