L'Ordre national du Québec - Honneur au peuple du Québec - La plus haute distinction décernée par le gouvernement du Québec.

Bernard Descôteaux (1947 – 2024)

Officier (2010)

Journaliste de métier, Bernard Descôteaux a été directeur du Devoir durant 17 ans. Son leadership aura permis à ce journal de bien s'adapter à la nouvelle réalité médiatique et de se démarquer en tant que quotidien d'analyse et de réflexion privilégiant la rigueur au sensationnalisme.

M. Descôteaux était né à Nicolet, en 1947. Il avait fait des études de sciences politiques à l'Université de Montréal. Boursier de la Fondation Southam du Massey College, il avait aussi fait des études d'économie et de politique à l'Université de Toronto en 1981 et 1982.

En 1969, il avait débuté comme journaliste au quotidien La Voix de l'Est. En 1974, il était devenu journaliste du Devoir où il a effectué toute sa carrière journalistique. D'abord chroniqueur de la politique municipale montréalaise, il avait ensuite été, durant quinze ans, correspondant parlementaire successivement à Québec et à Ottawa. En 1990, il s'était joint à la nouvelle équipe de direction du journal et avait travaillé, avec Lise Bissonnette, O.Q., à la relance économique du journal, à titre de directeur de l'information et de rédacteur en chef. En 1999, il avait été nommé directeur du Devoir, poste occupé jusqu'à sa retraite, en 2016. Sous sa direction, le journal a affiché des profits, a maintenu son tirage malgré une tendance générale à la baisse, et a été publié sur Internet tout en connaissant une notoriété grandissante.

M. Descôteaux a longtemps rédigé les principaux éditoriaux du quotidien tout en veillant à l'ensemble des activités du journal pour maintenir la qualité de cet organe d'information qui invite le lecteur à développer curiosité et esprit critique.

Bernard Descôteaux, qui était un observateur attentif de la scène politique d'ici, avait collaboré à la rédaction de divers ouvrages collectifs et coécrit un ouvrage sur les élections québécoises de 1981. Il était fréquemment invité, en tant qu'analyste, à des débats, tables rondes et séminaires. Préoccupé par la liberté d'expression et l'avenir de la presse, il participait régulièrement à des forums portant sur la mutation de la presse écrite, la transformation des autres médias et l'indépendance journalistique. En tant que membre du conseil et du groupe de réflexion de la revue Génération d'idées, il était engagé auprès de la relève journalistique et s'impliquait pour accueillir de nombreuses délégations de journalistes étrangers.

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