Née à Montréal le 25 août 1908, Madame Paquette-Goyette a été enseignante au Conservatoire Lassalle pendant cinquante ans et elle en a assumé la direction générale pendant vingt-quatre ans.
C'est sous sa direction que furent entreprises les démarches nécessaires pour faire du Conservatoire Lassalle un CEGEP consacré aux arts de la scène et de la parole, tout en attribuant la moitié du temps scolaire aux études académiques. Madame Paquette-Goyette a de plus été invitée par les Dames de la Congrégation Notre-Dame de l'Institut Pédagogique à donner un cours particulier destiné aux jardinières d'enfants dans le but de créer un meilleur enseignement grâce à l'art de raconter. Son succès dans ce domaine lui vaut d'être demandée pour donner une série de cours similaires à l'Institut de Pédagogie Familiale des Soeurs Jésus-Marie.
À partir de 1935, en plus de diriger le Conservatoire Lassalle, elle consacre ses loisirs à diriger à titre bénévole plusieurs organismes à but non lucratif. Elle est successivement présidente de la Ligue de la Jeunesse Féminine dont tous les bénéfices d'opérations étaient utilisés à l'achat de petits souliers pour l'enfance démunie. Dans le même secteur, elle s'occupe de la création de bibliothèques pour les enfants. Elle est aussi membre du bureau de direction de la Société d'Archéologie et de Numismatique de Montréal. Dans le domaine religieux et social, elle préside et organise le Service de préparation à la vie pour l'Action Catholique de Montréal.
Elle inaugure en 1937, des défilés de mode commentés en français pour la Maison Eaton; une première. Parallèlement à son enseignement linguistique et théâtral, elle joue la comédie à l'Atelier, section française du Montreal Repertory Theatre dirigé par Madame Martha Allan. À plusieurs reprises, elle fait partie du jury du Grand prix littéraire de la ville de Montréal.
On peut dire que Madame Suzanne Paquette-Goyette a consacré toute une vie à un enseignement voué à l'amélioration de notre belle langue française.
En 1978, Madame Paquette-Goyette fut nommée membre de l'Ordre du Canada et l'Université de Montréal lui décerna en 1981 un doctorat honoris causa.
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