Joueur de teueikan, tambour traditionnel innu, Alexandre McKenzie a toujours été animé par le désir de faire vibrer le cœur de la culture innue. Grand homme d’action, il avait trouvé dans la politique la voie pour affirmer ses profondes convictions et frayer le chemin menant à une gouvernance innue. Politicien durant 38 ans, il avait mis sur pied plusieurs organismes importants pour le développement des communautés innues, dont la Société aéroportuaire de Schefferville. Celle-ci est née d’un partenariat entre le Conseil des Innus de Matimekush-Lac John et la Société de développement des Naskapis, dont les communautés n’étaient pas reliées par la route au reste du Québec. On lui doit aussi la société Transport Ferroviaire Tshiuetin, premier chemin de fer détenu par des Autochtones au Canada, ainsi que l’Institut Tshakapesh, né du Conseil des Atikamekw et des Montagnais, il y a 45 ans. M. McKenzie avait ainsi côtoyé plusieurs générations de leaders autochtones et non autochtones. Ses échanges et ses conseils étaient toujours empreints d’une grande sagesse et visaient la mobilisation respectueuse pour les générations actuelles et futures. Fin stratège et communicateur, il mettait son leadership et sa vision en matière de développement économique, culturel et communautaire au profit de la nation innue. Présent à ce qui s’appelait à l’époque l’Association des Indiens du Québec, lors de la fermeture de la ville de Schefferville et lors de la crise d’Oka, M. McKenzie s’était démarqué comme un grand défenseur des droits et intérêts de ses concitoyennes et concitoyens. C’est d’abord par le dialogue qu’il incitait les Premières Nations du Nitassinan, le Québec et le Canada à s’orienter vers un dialogue honnête et sincère pour l’épanouissement de toutes et de tous, spécialement les enfants.
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