Marcel Trudel s’est illustré principalement par ses travaux portant sur la Nouvelle-France. Avec son esprit très critique, il n’a pas hésité à dépouiller certains héros nationaux d’une image trop flatteuse. Chercheur infatigable, il a été l’un de ceux qui ont contribué à faire de l’histoire une véritable science, fondée sur le recours systématique aux sources. Toute une génération d’historiens québécois lui doivent à la fois leur vocation et leur formation, et d’innombrables lecteurs l’ont suivi sur les chemins du passé.
Marcel Trudel est né à Saint-Narcisse de Champlain, en 1917. Titulaire d’une licence ès lettres (1941) et d’un doctorat ès lettres (1945) de l’Université Laval, il a également fait un stage de deux ans à l’Université Harvard, à titre de professeur invité.
À son retour, il est devenu professeur d’histoire à l’Université Laval. Il a été chargé du nouvel Institut d’histoire et de géographie, dont il a été secrétaire jusqu’en 1954, puis directeur jusqu’en 1964. Monsieur Trudel a assumé, entre-temps, la fonction de secrétaire de la Faculté des lettres. En 1965, il est passé à l’Université de Carleton, où il a mis sur pied l’Institute of Canadian Studies, avant de devenir professeur à l’Université d’Ottawa, l’année suivante. Il y a dirigé le Département d’histoire de 1966 à 1968 et a continué d’y enseigner jusqu’en 1982, année de sa retraite.
L’œuvre de Marcel Trudel comprend plus de cinquante volumes et d’innombrables articles. Le professeur Trudel a participé activement à diverses entreprises de publication en tant que directeur fondateur de la revue Histoire sociale, directeur des collections Fleur-de-Lys et Histoire de la Nouvelle-France, aux Éditions Fides, ainsi que de la collection Documents d’histoire aux Éditions Hurtubise. Il a mis sur pied la section française du Dictionnaire biographique du Canada et a été directeur général adjoint du premier volume. Même une fois retraité, il a toujours pris plaisir à raconter sans relâche l’épopée de la Nouvelle-France, à l’occasion des nombreuses conférences qu’il a présentées à l’Université des aînés.
L’historien a été président de l’Institut d’histoire de l’Amérique française, de la Société historique du Canada et du Conseil des arts du Québec, ainsi que membre de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada. Il a fondé la bourse Théodore-Baril–Mary-Trépanier, nommée en souvenir de ses parents adoptifs, et qui est décernée chaque année à un jeune de Saint-Narcisse de Champlain désireux de poursuivre des études supérieures.
L’Ordre national du Québec a conféré à Marcel Trudel le titre de chevalier, en 1985, avant de le promouvoir grand officier, en 2004. Il a également été nommé officier de l’Ordre du Canada, en 1971. Plusieurs autres distinctions lui ont été décernées, dont le prix Léon-Gérin, l’un des Prix du Québec (2001); la Médaille de la Société historique de Longueuil (1996); le prix Archange-Godbout, de la Société généalogique canadienne-française (1993); la Médaille de la Société historique de Montréal (1989); la Médaille des éditeurs de langue française, du Syndicat national de l’édition (1988); le prix Macdonald de la Société historique du Canada (1984) et le prix Molson du Conseil des arts du Canada (1980).
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