Né à Montréal le 24 décembre 1915, Jean Vallerand obtient une licence ès-lettres en 1938 et est diplômé en journalisme de l'Université de Montréal en 1941. Tout en poursuivant ses études universitaires, il travailla le violon avec Lucien Sicotte ainsi que les matières théoriques et la composition avec Claude Champagne. En 1941, il succède à Léo-Pol Morin comme critique au quotidien Le Canada et commença ainsi une importante carrière journalistique. Après l'avoir été au Canada de 1941 à 1946, il fut critique musical à Montréal-Matin (1948 à 1949), au journal Le Devoir (l952 à 1961), au Nouveau Journal (1961 à 1962) et à La Presse (1962 à 1966).
Si l'on compte la musique de scène qu'il composa et dirigea pour plus de cinquante pièces d'auteurs classiques et contemporains présentées à la Société Radio-Canada entre les années 1940 et 1950, sa production demeure considérable.
La double formation musicale et académique de Vallerand le désigne pour collaborer avec Wilfrid Pelletier à la fondation du Conservatoire de musique de Montréal. De 1942 à 1963, il en fut le secrétaire général et y enseigna l'orchestration. À l'Université de Montréal, de 1950 à 1966, il enseigna l'histoire de la musique et l'orchestration.
Après vingt ans au Conservatoire de musique de Montréal, il se tourna vers d'autres secteurs de l'activité musicale. Il fut chef des émissions musicales à la Société Radio-Canada de 1963 à 1966, puis conseiller culturel auprès de la Délégation générale du Québec à Paris de 1966 à 1970. Il fut par la suite chargé de la formation musicale auprès du ministère des Affaires culturelles du Québec à titre de directeur en 1971, puis directeur du Service des arts d'interprétation de 1971 à 1975 et enfin directeur du Conservatoire de musique et d'art dramatique du Québec de 1971 à 1978.
Mentionnons aussi que la carrière radiophonique de Jean Vallerand, plus particulièrement à Radio-Canada, s'étend de 1940 à 1990, soit un demi-siècle d'une activité qui couvre presque tous les aspects du genre depuis l'interview jusqu'à des conférences pédagogiques sur la musique et les musiciens ou encore des rédactions de textes, de commentaires musicologiques et critiques.
En 1977, il a été nommé secrétaire général de l'Orchestre des jeunes du Québec. Compositeur, critique, essayiste, administrateur, chef d'orchestre, violoniste, son nom demeure étroitement associé à la fondation du Conservatoire de musique et d'art dramatique. Son oeuvre musicale reflète les tendances diversifiées de la musique contemporaine.
En 1975, l'Université d'Ottawa lui décernait un doctorat honoris causa en musique.
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