Martial G. Bourassa est considéré comme l’un des pionniers de la cardiologie au Québec. Il a notamment inventé un cathéter révolutionnaire et mis au point une technique d’angiographie percutanée pour l’artère fémorale. Il a également grandement contribué à la renommée internationale de l’Institut de cardiologie de Montréal et à l’essor de la médecine cardiaque grâce à ses activités de recherche et de gestion de la recherche ainsi qu’à ses activités d’enseignement à l’Université de Montréal. Par ailleurs, il a assuré la présidence de plusieurs sociétés savantes ou scientifiques.
M. Bourassa est né en 1931 dans le village mauricien de Saint-Barnabé. Après des études de médecine générale à l’Université Laval, il alla se spécialiser aux États-Unis, d’abord en médecine interne au Buffalo General Hospital (aussi appelé ultérieurement le Buffalo General Medical Center) de l’État de New York de septembre 1959 à juin 1961, puis en cardiologie au City of Hope Medical Center de Los Angeles de septembre 1961 à juin 1962. À partir de septembre 1962, il fit un résidanat à l’Institut de cardiologie de Montréal (ICM).
En 1965, il y intégra de manière permanente le personnel. Quelques années plus tard, il y mit au point un cathéter que le milieu médical ne tarda pas à baptiser de son nom. Le cathéter Bourassa, qui a permis de personnaliser les angiographies et de minimiser le taux de complications, a donné naissance à de nouvelles familles de cathéters. Fabriqué en série dès le début des années 1970, l’instrument a largement servi dans les blocs opératoires de l’Occident.
En 1976, M. Bourassa prit la tête du Centre de recherche de l’ICM, grande unité qui venait de supplanter, avec son concours étroit, les Services de la recherche. La même année, il devint également professeur titulaire à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal, où il allait enseigner jusqu’en juin 2010.
En 2011, il est devenu cardiologue principal et associé de recherche à l’ICM, après 46 ans d’activités de recherche clinique (coronapathies, altérations de la fonction ventriculaire gauche, coronarographie, essais randomisés, pontages coronariens, angioplasties coronariennes, traitements médicamenteux cardiaques, etc.).
En 2014, il publiait son dernier article scientifique d’importance.
En 2016, il a quitté l’ICM pour une retraite bien méritée; il était alors rattaché au département de médecine spécialisée.
Au reste, fidèle et généreux donateur de la Fondation de l’ICM, M. Bourassa créa en 1997 un prix homonyme destiné à souligner l’excellence et la participation active à la vie scientifique de jeunes chercheuses et chercheurs cliniciens ou fondamentalistes de l’ICM.
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