Bernard Dorin jouait un rôle déterminant dans les relations franco-québécoises, ayant consacré temps et énergie à mieux faire comprendre les aspirations du Québec aux responsables politiques français. Il favorisait également la reconnaissance du Québec au sein de la Francophonie. La carrière diplomatique de ce Français a été brillante. M. Dorin avait été élevé à la dignité d’ambassadeur de France, en 1992, et à celle de commandeur de la Légion d’honneur en 2009.
M. Dorin naquit à Beauvais, en France, en 1929. Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris (1950), il fréquenta, à partir de 1953, l’École nationale d’administration, dont il sortit major de la promotion Guy Desbos en 1956.
De 1957 à 1959, il fut attaché de l’ambassade de France à Ottawa; à ce poste, il a facilité les négociations de l’axe Ottawa-Québec-Paris.
De 1963 à 1964, il fut adjoint au secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, assez peu longtemps donc, car sa prise de position pro-kurde (anticonformiste pour l’époque) lui a valu d’être révoqué du ministère.
De 1964 à 1969, il fut conseiller diplomatique pour, notamment, tour à tour, les ministres de l’Information, de l’Éducation nationale et de la Recherche scientifique. Au cours de cette période, il orchestra le déplacement officiel de Charles de Gaulle au Québec, en 1967, et la conclusion des ententes qui en ont découlé. Au retour du voyage du général de Gaulle, il rédigea vingt-cinq propositions de coopération franco-québécoise, dont celle qui concernait la création de l’Office franco-québécois pour la jeunesse.
De 1969 à 1970, il passa une année sabbatique à l’Université Harvard, au Center for International Affairs.
En 1970, il réintégra le Quai d’Orsay.
En 1975, il prit, pour trois ans, en administration centrale, la barre du nouveau service des affaires francophones du ministère des Affaires étrangères.
Par la suite, il fut ambassadeur en Afrique du Sud (1978-1981), au Brésil (1984-1987), au Japon (1987-1990) et au Royaume-Uni (1991-1993).
Entretemps, de 1981 à 1984, il eut la charge de la direction de l’Amérique du ministère des Affaires étrangères. Il a alors maintenu des liens privilégiés et efficaces avec le Québec.
De 1993 à 1997, il remplit les fonctions de conseiller d’État en service extraordinaire.
Par ailleurs, tout au long de son parcours, ce diplomate de haut vol s’est employé à faire rayonner le fait francophone. En 1969, il figurait parmi les membres fondateurs de l’Association France-Québec. Plus tard, il a été à la tête des associations Les Amitiés canadiennes/Amitiés France-Acadie (1997-2013), Avenir de la langue française (1998-2003), France-Wallonie-Bruxelles (à partir de sa création, en 1998) et Les Amitiés francophones (1998-2017).
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