Née dans la communauté d’Ekuanitshit (Mingan), sur la Côte-Nord, Yvette Mollen œuvre à la valorisation, à la promotion et à la revitalisation de sa langue maternelle, l’innu-aimun, d’abord comme enseignante au primaire et au secondaire, puis comme directrice du secteur langue et culture à l’Institut Tshakapesh et maintenant comme professeure à l’Université de Montréal. Elle a également participé à la création de divers outils pédagogiques. Grâce à sa dévotion et à son acharnement à la survie de l’innu-aimun, ses réalisations ont autant servi à la progression de cette langue au sein des communautés qu’à la sensibilisation des non-autochtones à la langue et la culture innues. Le travail de Mme Mollen fait ainsi œuvre de vecteur dans l’invitation au dialogue entre autochtones et non-autochtones. Il couvre l’archivistique, la conservation, la pédagogie, la diffusion, la formation et la recherche, notamment. Yvette Mollen a mis sur pied un programme d’enseignement de la langue innue au primaire et est l’instigatrice d’un important corpus de publications scolaires, de matériel didactique et de publications jeunesse en innu-aimun. De plus, elle est très sollicitée pour la traduction essentielle de récits de vie, de documents relatifs aux négociations territoriales autochtones, à la santé, à la politique, de même que pour l’établissement de documents officiels comme la version innu-aimun de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.
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