L'Ordre national du Québec - Honneur au peuple du Québec - La plus haute distinction décernée par le gouvernement du Québec.

Maurice Carrier (1927 – 2017)

Officier (1987)

Maurice Carrier se démarquait par ses actions à la barre du Département des sciences humaines de l’Université du Québec à Trois-Rivières, qu’il avait mis sur pied avec succès.

Né à Windsor, en 1927, M. Carrier avait fait partie, sous le nom de frère Antoine, de la congrégation des Frères du Sacré-Cœur d’Arthabaska, et ce, jusqu’en 1962. Titulaire d’une maîtrise en histoire de l’Université d’Ottawa (1961) et d’un doctorat en histoire de l’Université Laval (1967), il avait fait des études postdoctorales en ethnologie à Paris, à l’École pratique des hautes études, ainsi qu’au Musée national des arts et traditions populaires.

Dès 1946, il amorçait une carrière dans l’enseignement. Il fut d’abord instituteur et ensuite enseignant au secondaire, plus maître formateur au collégial. Dans les années 1960, il fut notamment professeur d’histoire à Trois-Rivières, à l’école normale Maurice-L.-Duplessis.

En 1969, année où l’on procédait à la fusion de l’école normale Maurice-L.-Duplessis et du Centre d’études universitaires pour former l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), il devint professeur au Département des sciences humaines de l’université naissante. Il dirigea ce département pendant vingt ans, soit jusqu’à sa retraite, en 1989. Dès son entrée en fonction, il invita l’ethnohistorien Robert-Lionel Séguin à se joindre à l’équipe professorale du département. Celui-ci a créé, à l’UQTR, en 1970, le Centre de documentation en civilisation traditionnelle, à la demande expresse de M. Carrier.

Après le décès de M. Séguin, survenu en 1982, la riche collection de ce dernier, qui comprenait plus de 35 000 objets propres à illustrer le mode de vie rural traditionnel du Québec, a été déménagée à l’UQTR. C’est M. Carrier qui en assura la direction scientifique à partir de 1985.

En parallèle de son professorat universitaire, M. Carrier s’était investi dans l’étude historique québécoise de la chanson politique et de la caricature. À cet égard, on lui doit notamment Petite histoire de la caricature au Québec (manuscrit embrassant la période 1864-1918) et Chansons politiques du Québec (ouvrage en trois volumes couvrant respectivement les périodes de 1765-1833, de 1834-1858 et de 1859-1873).

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