L'Ordre national du Québec - Honneur au peuple du Québec - La plus haute distinction décernée par le gouvernement du Québec.

Diane Dufresne

Chevalière (2002)

Diane Dufresne est née en 1944 dans le quartier Hochelaga à Montréal. C'est à Paris, en 1965, qu'elle a commencé à apprendre le métier de chanteuse en fréquentant l'Écluse, l'Échelle à Jacob, le Port-Salut. Elle rentre à Montréal en 1967, l'année de l'exposition universelle, mais il faudra attendre 1972 pour que la révolution Dufresne s'installe.

Avec l'album Tiens-toé ben j'arrive, elle s'approprie un répertoire musclé qui met en scène une femme délurée, libre, qui impose sa présence incendiaire, qui secoue, qui dérange et qui émeut. Elle fait rocker le joual, la langue québécoise dont elle fait aimer la musique et la poésie. Elle enchaîne des albums aux tonalités différentes, allume des spectacles étincelles, relève les défis; elle apporte la magie, les émotions et les prodiges; surtout elle se renouvelle chaque fois, n'est jamais là où on l'attend. Elle brouille les pistes en passant d'un opéra cirque à un concert symphonique ou à un spectacle intime. Elle embarrasse les critiques qui n'arrivent jamais à la saisir, si ce n'est en lui accolant le nom de diva.

Elle a chanté en Europe, au Japon, au Canada, dans le Québec entier; elle a rempli des stades, des salles prestigieuses ou incongrues; elle a même chanté au Musée d'art contemporain de Montréal. D'interprète, elle devient en 1992 une parolière qui chante ce qu'elle pense. Hostile aux compromis, motivée par le dépassement de soi, elle est stimulée par le public, son véritable oxygène. Elle a révolutionné le showbiz, renouvelé le métier d'interprète, défini un nouveau type de spectacle, désaliéné le spectateur de son rôle passif. Forte de ses trente-cinq années de carrière, elle reste incroyablement vivante, vibrante, debout, en marge des modes; elle demeure une artiste intense, rebelle, passionnée, vraie.

En 2000, la France a décerné à Diane Dufresne le titre d'officier de l'Ordre des arts et des lettres pour " sa grande contribution à la diffusion de la chanson francophone à travers le monde ". Elle a été nommée chevalier de l'Ordre de la Pléiade et honorée du Prix du Gouverneur général du Canada pour les arts de la scène en 2001.

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