Médecin-endocrinologue, Michel Chrétien fait sa grande percée scientifique, en 1967, quand il énonce la théorie des prohormones, selon laquelle les hormones proviennent de coupures de protéines inactives plus longues, par des ciseaux moléculaires appelés convertases. Cette théorie s’avère pertinente pour de nombreuses autres protéines, ouvrant un nouveau chapitre en médecine. Elle permet au Dr Chrétien de découvrir la béta-endorphine humaine et d’identifier les convertases des proprotéines, soit les enzymes de ces coupures. Elle lui permet également de mieux expliquer diverses maladies comme le diabète, l’obésité, le cancer, l’athérosclérose, l’Alzheimer et les infections virales. De cette théorie émergent des thérapies novatrices contre ces maladies. En 2011, le Dr Chrétien découvre, chez quatre familles francophones canadiennes, une mutation génétique de convertase, qui abaisse remarquablement le mauvais cholestérol et qui prévient les maladies du cœur et du foie. Il s’agit d’une véritable bénédiction pour ces familles. De 1984 à 1994, M. Chrétien est directeur scientifique de l’Institut de recherches cliniques de Montréal et préside à une expansion majeure des activités de l’établissement. Professeur à l’Université de Montréal, depuis 1967, il défend, bec et ongles, la liberté académique, sert de lien entre les recherches fondamentale et clinique et se fait un promoteur acharné du financement de la recherche scientifique. Sa notoriété internationale lui vaut d’être nommé fellow de la Royal Society de Londres, au Royaume-Uni, et de la Société royale du Canada, de se joindre à l’Académie chinoise des sciences médicales et de recevoir six doctorats honoris causa, dont un de l’Université Descartes de Paris (aujourd’hui université Paris Cité). En 2018, le Dr Michel Chrétien fait son entrée dans le dictionnaire français Le Larousse des noms propres.
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